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Le Leader dénonce plus d'un demi-siècle d'hostilité américaine à l'égard de l'Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Leader de la Révolution islamique a reçu, ce mercredi 3 novembre 2019, des milliers d'étudiants et de lycéens iraniens. ©Khamenei.ir

À la veille du 4 novembre baptisé "journée de la lutte contre l'Arrogance mondiale",  le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Khamenei a reçu en audience des milliers de lycéens et d'étudiants du pays.  

"En 65 ans, c’est-à-dire depuis 1964 où les États-Unis ont poussé le défunt fondateur de la République islamique à l’exil jusqu’en cette année 2019, l’Amérique n’a changé ni de politique ni de comportement. C’est une puissance inexorablement impérialiste qui ne connaît pas de limite dans son action dévastatrice. Certes, l’Amérique d’aujourd’hui est plus affaiblie que dans les années soixante, mais bien plus effrontée et impudente qu’il y a 60 ans. Les États-Unis n’ont jamais cessé de se comporter en ennemi face à la nation iranienne même sous le régime de Chah où ils n’ont pas hésité à renverser un gouvernement nationaliste, celui de Mossadegh qui a toutefois commis la grave erreur de faire confiance aux Américains. Après la victoire de la Révolution islamique jusqu’à nos jours, cette politique hostile et anti-iranienne reste la même, marquée qu’elle est, de sanctions, de menaces, d’infamie, d’actes de sabotage et de tentatives d’infiltration", a souligné le Leader de la Révolution lors d'un discours devant les étudiants et les lycéens réunis à Téhéran. 

"D’aucuns ont tendance à falsifier l’Histoire pour placer le début des tensions et des divergences Iran/États-Unis, le 4 novembre 1979, soit le jour où les étudiants iraniens ont pris l’ambassade américaine à Téhéran, or cette divergence est bien antérieure ; elle date du 19 août 1953 et même avant, c’est-à-dire de l’époque où un régime corrompu présidait au destin du peuple iranien, et ce à la faveur du soutien tout azimut des États-Unis", a-t-il fait remarquer. 

« La Révolution islamique d’Iran était fondée sur l’anti-américanisme et les slogans du peuple étaient anti-américains. Depuis la victoire de la Révolution jusqu’à aujoud’hui, les États-Unis n’ont pas cessé leurs actes hostiles à l’encontre du peuple iranien : coup d’État, blocus, sanctions, incitation aux tendances séparatistes  etc… Bien sûr, Nous ne sommes pas restés les bras croisés au cours de ces années, et dans de nombreux cas, nous les avons vaincus. La riposte la plus importante que la République islamique d’Iran a donnée aux conspirations américaines a été de barrer la voie à une nouvelle infiltration ainsi qu’à influence politique américaine en Iran. Interdire les négociations est un moyen de freiner l’influence américaine ; ceci est bien sûr très difficile pour les USA. Une Amérique arrogante, qui considère comme une faveur le fait de se mettre à la table des négociations pour s’entretenir avec les dirigeants d’autres pays, insiste depuis des années pour négocier avec les autorités de la RII, ce que refuse l’Iran. Cela signifie qu’il existe dans le monde, une nation et un État qui ne cèdent pas à la puissance dictatoriale des États-Unis. Cette interdiction de négociation a une logique forte: elle bloque l'influence de l'ennemi, met au grand jour la grandeur de la République islamique et brise la fausse image que l'Amérique s’est construite dans le monde. Certains pensent que la négociation résout les problèmes du pays. C'est une grande erreur, c'est faux à 100%. Le dialogue avec les Américains ne mènera à rien, car ils ne feront certainement pas de concessions. L’autre partie considère l’acceptation des pourparlers par l’Iran comme un retrait de la République islamique et veut dire que « nous avons pu mettre à genoux l’Iran » et veut prouver que la politique de « pression maximale » a bien marché. Si les responsables du pays étaient naïfs et avaient opté pour des pourparlers avec les Américains, non seulement ils n’auraient pas réduit les pressions et les sanctions à l’encontre de l’Iran, pire encore, la voie aurait été ouverte pour qu’ils avancent de nouvelles exigences à notre égard.

Plus loin dans ses propos, le Leader de la Révolution islamique est revenu sur l’exigence des Américains et de leurs alliés occidentaux de voir l’Iran renoncer à ses capacités balistiques : « La jeunesse iranienne a doté le pays de missiles ayant une portée de 2000 KM et qui s’abattent sur leurs cibles avec une marge d’erreur d’un mètre, or le camp d’en face nous dit : éliminez ces missiles et que vos missiles n’aient qu’une portée de 150 Km ! « Si on accepte, c’est notre défense nationale qui s’en va et si on n’accepte pas, ce sera le statut quo (Sanctions, menaces….) ».

Et bien si les responsables iraniens avaient accepté de négocier, ils n’auraient eu rien de retour si ce n’est de nouvelles exigences de la part de leurs interlocuteurs, genre « démantelez vos missiles balistiques…. » et sans que les pressions, les restrictions ne perdent de leur intensité.

Dans une autre partie de son discours, l’Ayatollah Khamenei a fait allusion à la médiation française et à l’échec de cette médiation entre l’Iran et les États-Unis : « un État comme la France se pose en médiateur et contacte le président iranien pour lui dire qu’une simple rencontre avec le président américain pourrait résoudre tous les problèmes. Et bien de deux choses une : soit il est un homme trop naïf, soit il est le complice  des Américains. Vous avez sous vos yeux l’expérience de Cuba et de la Corée du Nord ; les responsables américains et nord-coréens se sont rencontrés et ont fait de séances de photos et échangé quelques amabilités, ils n’empêchent que les sanctions américaines sont toujours là, imperturbables.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV