La justice saoudienne confirme la peine capitale par décapitation contre un jeune chiite, et ce, sous de fausses accusations.
Des activistes saoudiens ont déclaré que les autorités saoudiennes avaient libéré Mojtaba Ibrahim al-Torab jeudi, au bout de trois ans de détention. Mojtaba al-Torab, étudiant chiite en médecine à l’université de Dammam en Arabie saoudite, avait été arrêté à Qatif en 2016 pour avoir assisté à la cérémonie de deuil de l’Imam Hussein.
Le 25 janvier 2018, le tribunal pénal de Dammam en Arabie saoudite a condamné le jeune chiite Mojtaba al Torab à trois ans de prison. L’Arabie saoudite devait juger Torab le 29 octobre 2017, mais le procès a été reporté pour des raisons inconnues. Au même moment, la justice saoudienne a libéré un autre détenu, Makki al-Abbas, condamné à trois ans de prison pour des prétextes politiques. Zahir Abdulla al-Zahir, résident d’Al Awamia, est un autre jeune qui a été libéré dans le même temps après avoir purgé une peine de huit ans de prison à Dammam. Il avait été arrêté le 23 janvier 2012. Mais ces libérations ont été visiblement un leurre, car dans la foulée de la libération des trois hommes, Riyad a convoqué un autre jeune chiite, Mohammed Hassan al-Loubad, au tribunal pénal de Dammam, dans l’est du pays avant de le condamner à mort.
Al-Loubad s’était rendu au tribunal pénal de Dammam après que l’Émir de la province d’ach-Charqiyah et le tribunal en question avaient garanti de ne plus l’arrêter, ce qu’ils n’ont pas fait évidemment. Le régime de Riyad tente désormais des pièges aux jeunes chiites pour les arrêter et les exécuter. « En ce faisant, Riyad prend le terrible risque d’étendre le mécontentement à l’Est saoudien, là où se trouve le gros des champs pétroliers. Ce mécontentement pourrait se retourner contre le régime un jour ou l’autre. Après tout, la toute dernière frappe contre Aramco a eu lieu à Buqayq à l’Est saoudien ».