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Zoom Afrique du 18 octobre 2019

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Burkina: manif anti-Barkhane interdite

Dans ce numéro de Zoom Afrique:

L’actualité en Afrique :

  • Mali: le gouvernement prolonge d'une nouvelle année l'état d'urgence national
  • Sénégal: une nouvelle école dédiée à l’intelligence artificielle à Dakar

Les analyses de la rédaction:

1- Sécurité: l’armée russe aux portes du Mali

Vladimir Poutine est sur le point de franchir un pas décisif vers l’implication de l’armée russe dans la lutte contre le terrorisme au Mali. À en croire le Groupe des patriotes pour le Mali (GPM), il ne reste que la mobilisation populaire pour arrondir les derniers détails. Le processus a atteint un seuil satisfaisant avec la signature d’une pétition de 8 millions de signataires demandant le secours du Kremlin.

Cette pétition déjà signée a été envoyée aux autorités russes qui ont entamé des démarches pour accélérer les choses. On comprend ainsi pourquoi la Russie et le Mali ont signé un accord de coopération militaire en été dernier, alors que l’opinion avait commencé à oublier le sujet russe à force d’attendre. Cet accord signé en marge d’un événement militaire international a été salué par tous les Maliens.

Mais depuis, rien n’a filtré du contenu et de la suite réservée à cette coopération militaire dont le Mali a besoin. C’est à la faveur d’un meeting de soutien aux forces armées malienne le samedi dernier (12 octobre) que les langues ont commencé à se délier. Selon le Groupe Maliden pour Développement, Vladimir Poutine a pris les choses en main avec l’envoi du dossier devant l’Assemblée des Nations unies pour ne pas être accusée de grignoter le pré carré français.

L’onction des Nations unies doit s’appuyer sur des preuves de la volonté populaire des Maliens de bien vouloir recevoir l’armée russe. La pétition de 8 millions de signatures fait foi, mais les Maliens veulent faire davantage pour montrer leur impatience de voir la Russie intervenir sur le sol de leur pays. C’est pourquoi les initiateurs de la pétition ont lancé des appels à la mobilisation nationale pour soutenir l’idée.

Le vœu de ces Maliens est sur le point de se réaliser, puisque l’armée russe est aux portes du Mali avec  la désuétude de l’accord de défense entre le Mali et la France qui n’a pas été renouvelé. Au moment où cet accord expirait en juillet dernier, on a vu plutôt la Russie signer son accord de coopération lors d’une visite du ministre des Affaires étrangères Tiébilé Dramé au pays des Soviets. C’est donc dire que la France elle-même n’est pas très enthousiaste pour  renouveler ledit accord.

Sur le terrain, le résultat des missions militaires françaises est  plus que polémique. L’accord de défense des Français fait l’objet de toutes sortes de spéculations, et il n’a pas empêché l’armée malienne d’être meurtrie à plusieurs reprises par les terroristes. Dernier coup en date, les assauts contre les camps maliens de Mondoro et Boulkessi avec un bilan lourd de plusieurs morts et des portés disparus.

Dougoufana Kéita

2- Interdiction de la marche anti-impérialiste à Ouagadougou: Le Balai citoyen dénonce « une dérive progressive, insidieuse et dangereuse du régime vers l’arbitraire »

À l’occasion de la 4e édition des Journées anti-impérialistes organisées par l’Organisation Démocratique de la Jeunesse (ODJ) du Burkina Faso en collaboration avec d’autres organisations et syndicats sous le thème « Impérialisme et terrorisme en Afrique : causes et perspectives pour les peuples en lutte pour leur libération nationale et sociale », les organisateurs, conformément à l’article 10 de la loi n°022/97/11/AS portant liberté de réunions et de manifestations sur la voie publique du 21 octobre 1997 ont soumis une déclaration au maire de la Commune de Ouagadougou pour une marche qui devait avoir lieu le samedi 12 octobre 2019.

En guise de réponse, l’autorité s’est fendue d’un accusé de réception dans lequel elle prétexte le contexte sécuritaire et le déploiement des forces de défense et de sécurité sur le terrain, pour juger la manifestation inopportune et, par conséquent, se dit non favorable à la « requête ».

Cette réponse de l’autorité suscite les inquiétudes et les observations suivantes de la part du Balai Citoyen :

1) Le Burkina Faso est un pays de droit et par là les actes, qu’ils soient du fait du citoyen ou de l’autorité, doivent s’inscrire dans la légalité. La manifestation prévue par les camarades de l’ODJ est une manifestation légale en ce sens que la loi n’exclut pas les sujets que d’aucun pourrait considérer comme « tabou ». La réponse de l’autorité, par contre est à caractère illégal car la déclaration soumise n’est nullement une « requête » et donc elle ne saurait prétexter de la non disponibilité des forces de défense et de sécurité pour empêcher cette manifestation publique. Mieux il n’appartient pas à l’autorité publique de déterminer « l’opportunité » d’une action d’interpellation ;

2) Dans le même contexte sécuritaire, le Balai Citoyen note que des manifestations sur la voie publique allant dans le sens du soutien aux actions du régime en place ont été autorisées et soutenues, il n’y a pas longtemps. Il en est ainsi de la marche-meeting contre le SYNTSHA, tenue le 27 septembre 2019 à Bobo Dioulasso, dans le même contexte de déploiement des forces de défense et de sécurité. Cependant, elle n’a pas été jugée inopportune ;

3) Les velléités du régime en place de restreindre les libertés publiques sont de plus en plus récurrentes. En effet, depuis l’avènement du régime, nous avons assisté à plusieurs actes tendant clairement et honteusement à denier aux peuples le droit fondamental et légitime à la liberté d’expression et à la dénonciation des maux et de la mal gouvernance. À titre d’exemple, des manifestations interdites sans motifs valables et des arguties on ne peut plus ubuesques : on peut citer dans ce sens l’interdiction par le Maire de Ouagadougou de la marche en septembre 2017 du « collectif des Togolais vivant au Burkina Faso », l’interdiction par le Maire de Bobo Dioulasso de la marche des OSC contre la construction de l’hôpital de Bobo dans la forêt classée de Kua en juin 2019 après que les partisans de la destruction de cette forêt aient été autorisés à marcher, l’arrestation en octobre 2017 du coordonnateur du CED pour fait de manifestation non autorisée et, tout récemment, l’interdiction de la manifestation de l’Unité d’Action Populaire (UAP) le 16 septembre 2019 à l’occasion de la journée de mobilisation et d’interpellation.

En la matière, le Balai Citoyen note une dérive progressive, insidieuse et dangereuse du régime vers l’arbitraire et le deux poids deux mesures dans les décisions. Le privilège est accordé aux seuls « vuvuzela » du régime à pouvoir s’exprimer sur la voix public.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV