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Tel-Aviv n’est pas à la hauteur des défis qu’il affrontera à l’avenir

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le général Qassem Soleimani. (Archives)

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré lors de l'inauguration du 22e mandat de la Knesset qu'Israël était confronté à un grand défi sécuritaire qui s’aggrave de semaine en semaine. Il a averti que les menaces se sont intensifiées. « Croyez-moi, Netanyahu ne veut pas effrayer les Israéliens », a écrit Ben Caspit, chroniqueur au site Al-Monitor. Comme toujours, Netanyahu a réussi à effrayer le peuple et les médias israéliens avec un ton exagéré.

Mais simultanément au discours au Premier ministre israélien, le chef des Services des Renseignements du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a annoncé que son pays avait neutralisé le projet d'assassinat du commandant de la Force Qods, Qassem Soleimani, par une équipe arabo-israélienne.

Le 3 octobre, Soleimani a parlé à la télévision iranienne de la première tentative d'assassinat menée par Israël à son encontre au cours de la seconde guerre du Liban en 2006.

Cette année-là, des drones israéliens survolaient la région de Dahiya à Beyrouth, à proximité de la zone où étaient présents Soleimani, Hassan Nasrallah et Imad Mughniyah, un haut commandant du Hezbollah. Quelques années plus tard, Imad Mughniyah est décédé lors d'une opération dans la ville syrienne de Damas, que les médias internationaux ont attribuée au Mossad. Les Iraniens disent qu'après la mort de ce dernier, le commandant de la Force Qods est devenu la première cible d'Israël.

« Israël n'a pas encore réagi aux nouvelles accusations iraniennes. Bien que Téhéran ait publié tous les détails de la récente opération d’assassinat, nous ne pouvons cependant pas parler avec certitude. Mais il est clair que les dirigeants politiques et militaires israéliens sont préoccupés par la situation sécuritaire dans la région. Les preuves disponibles indiquent qu'Israël se prépare à une guerre à grande échelle avec l'Iran et ses forces par procuration au Moyen-Orient. C’est peut-être pour cette raison que Netanyahu et le président israélien ont récemment insisté pour augmenter le budget de la défense du pays », indique le site. 

Les récentes déclarations des autorités israéliennes ont augmenté les spéculations quant à leur rôle dans la tentative d'assassinat contre Qassem Soleimani. Une tentative qui peut mener les deux parties dans une guerre tous-azimuts.

Mais même si le rapport de l'Iran était faux, les deux parties ne sont pas loin d'un conflit militaire. L'armée israélienne a attaqué à plusieurs reprises des cibles iraniennes en Syrie et en Irak ces derniers mois, ajoute l'article.

« Les Iraniens ont récemment prouvé qu'ils pouvaient provoquer beaucoup de dégât en infiltrant nos systèmes de défense. Dans le passé, ils se contentaient de réagir à nos attaques en tirant des missiles en direction du plateau du Golan. Mais cette fois, ils pourraient donner une réponse plus ferme », a déclaré une haute autorité israélienne lors d'un entretien avec Al-Monitor.

Le mois dernier, des attaques coordonnées de drones et aux missiles ont été menées contre les installations pétrolières d'Aramco. Les services de renseignement israélien et occidentaux considèrent l’Iran comme étant à l’origine de ces attaques. Ces raids ont suscité l'inquiétude des responsables de la sécurité israélienne. On doute que les systèmes de défense antimissiles israéliens puissent faire face à ce genre d'attaques. 

Mais la politique étrangère des États-Unis à l'égard de l'Iran a également exacerbé les préoccupations d'Israël. Les autorités israéliennes craignent que Donald Trump renonce à sa campagne de pression maximale contre Téhéran. Ils craignent surtout que Téhéran ne reprenne rapidement ses activités nucléaires et qu’il ne se retire du traité de non-prolifération. Selon les estimations des services de renseignement occidentaux, la possibilité de ce scénario va augmenter dans les mois à venir. Dans ce cas, les Israéliens doivent faire face seuls aux menaces de l'Iran. Trump devra s’occuper de la campagne électorale de l'année prochaine. L’Europe, la Russie et la Chine ne souhaitent pas une escalade des tensions avec l’Iran.

Le danger d’une guerre généralisée au Moyen-Orient augmente rapidement. L'une des plus grandes erreurs de Netanyahu au cours de son mandat semble avoir été de faire confiance à Trump.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV