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Lorsque Mossad décide de faire taire la "vache à lait saoudienne"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La réunion secrète du Rabbin israélien, David Rosen avec des autorités saoudiennes, lors de vacances privées dans une résidence d'été à Casablanca au Maroc en septembre 2012. ©Réseau International

Le journal Jerusalem Post a récemment dévoilé les dessous du compromis Tel-Aviv-Riyad contre l’Iran. Selon le journal israélien, Israël s’était d'abord engagé à partager ses technologies sensibles avec l’Arabie Saoudite pour lutter ensemble contre la menace iranienne. Cependant, certains responsables du régime de Tel-Aviv hésitent maintenant à offrir de tels services aux Saoudiens et préfèrent par contre obtenir à l’instar des États-Unis, de nouvelles concessions de la part des Saoudiens.

Le journal Jerusalem Post a cité dimanche le Directeur du Mossad, Yossi Cohen, affirmant que les relations avec l’Arabie Saoudite ne «concernent pas tant la confiance personnelle que les intérêts nationaux qui se chevauchent», en particulier lorsqu'il s'agit d'une mobilisation contre l'Iran.  

Le journal israélien écrit: 

" Cohen a déclaré qu'il s'opposait à la coopération avec l'Arabie saoudite sur les technologies sensibles du régime de Tel-Aviv. Il s’agit des technologies pour lutter contre les menaces de drones iraniens. Pour cette raison, Cohen cherche d'autres moyens susceptibles d’aider certains États du golfe Persique à faire face à l'Iran."

Il semble probable que les déclarations de Cohen soient une réponse à une demande secrète des États du golfe Persique pour une coopération technologique contre l'Iran. Concernant l’histoire de la coopération technologique Israël-Arabie Saoudite, des partenariats technologiques ont été conclus entre Riyad et des sociétés israéliennes au cours de ces dernières années, partenariats qui résultent tous du développement des relations personnelles de Cohen avec certains responsables saoudiens notamment avec l’ex-chef adjoint des agences de renseignement saoudien, Ahmed al-Assiri. Celui-ci a été renvoyé lors de l’affaire du meurtre du journaliste Khashoggi.

Dans un article, le Wall Street Journal a écrit que suite à l’aval donné par le gouvernement Netanyahu, le gouvernement saoudien avait pu acheter la technologie d'espionnage Pegasus auprès de la société israélienne « NSO », système qui a notamment été installé sur le téléphone portable de Jamal Khashoggi. Le journal a écrit que les Saoudiens avaient également tenté d'acheter une autre technologie de logiciels espions aux Sionistes l'année dernière.

Scénario « de la Carotte et du bâton »

A l’heure actuelle et après que les entreprises sionistes aient réussi à accéder aux informations virtuelles des Saoudiens et que les Saoudiens soient devenus dépendants des entreprises israéliennes, le chef du Mossad se dit opposé à la poursuite de la coopération technologique avec les Saoudiens car cela serait selon lui, contraire aux intérêts du régime de Tel-Aviv.

Et nous voyons bien là que les autorités israéliennes réitèrent le scénario traditionnel « de la carotte et du bâton ». En d’autres termes, les Israéliens rendent les Saoudiens dépendants de leurs technologies puis ils les font chanter avec toute une série de faux prétextes et excuses.

Le déficit budgétaire d’Israël

Il s’avère qu’après Trump, c'est maintenant au tour des Israéliens de se tourner vers l'Arabie saoudite pour combler leurs déficits financiers, en taisant cette "vache à lait". Le réalisateur de ce projet est par ailleurs celui qui s'est chargé de normaliser les relations Israël-Arabie Saoudite : Yossi Cohen. Depuis 2015, Cohen est le directeur du Mossad. Aujourd’hui, les Israéliens auraient même été obligés de concéder environ la moitié de leurs revenues issues de la vente de leurs drones à leurs rivaux.

Les Israéliens souffrent en effet d'un énorme déficit budgétaire. Et c’est ce déficit qui les a poussés à mettre un terme à certaines de leurs manœuvres militaires.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV