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Zoom Afrique du 1er octobre 2019

Armée malienne. ©AFP

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

Prix garanti du kg de cacao en Côte d’Ivoire : une « bonne nouvelle »

Cameroun : la Suisse répond aux rumeurs concernant son rôle de médiateur dans la crise anglophone

La Tunisie signe des accords de coopération agricole avec le Sénégal, le Niger et le Burkina Faso

 

Les analyses de la rédaction :

Mali : Kidal aura raison de Barkhane ?

Le Mali a été, en 2012, victime d’un complot international piloté par le régime colonialiste de la France. Les trois régions dans le nord du pays ont été occupées par des forces terroristes sorties de terre comme des champignons.

Selon le site, la Voix de Bamalo, Kidal fut conçu pour abriter ces forces internationales sous le chapeau mal tissé du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et cette fusion des forces hétéroclites a, comme on le sait, donné naissance à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

« Aujourd’hui, Kidal est le Quartier général (QG) de la CMA, de la force française Barkhane qui s’est substituée à la force Serval venue au Mali pour fonder les bases de l’occupation de notre territoire par la France et son alliée indéfectible en l’occurrence la CMA », précise le site qui ajoute :

« Au cœur de la préparation par l’armée française de cette occupation coloniale du Mali, la délégation du Premier ministre Moussa Mara a été prise à partie par les combattants occultes de la CMA, ceux sans doute largement appuyés et manipulés par la France comme pour dire à l’État malien que Kidal est coupé dans les faits du territoire national. Les puissances d’occupation ont donc fait signer un accord pour une paix illusoire et en deux étapes entre les parties maliennes et de l’Azawad. C’était respectivement le 15 mai par le gouvernement et le 20 juin 2015 par la CMA. Cet accord, il faut avoir le courage de le dire et de le reconnaître, a été colmaté à Alger dans le dos du peuple malien opposé au texte signé en effet entre Ibrahim Boubacar Kéita et la force conjointe de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) gisant sous le rempart de la France coloniale avec ses acolytes de la sous-région ouest africaine.

On peut dire aujourd’hui avec raison que l’accord d’Alger ne peut pas apporter la paix au Mali. Bien au contraire, il constitue le créneau irréfutable de la balkanisation forcée du Mali sans le consentement du peuple malien. La presse qui constitue le quatrième pouvoir est montée au créneau pour dire à IBK que cet accord ne peut servir les intérêts supérieurs du Mali. Dès lors, il appartenait au président de demander aux Maliens de forger leur propre destin. Hélas ! »

La Voix de Bamako souligne aussi : « En tout cas pour nous, l’accord était mort-né si nous devons dire la vérité. Au-delà de tous les discours mafieux et sionistes des gouvernants français et de leurs acolytes de la sous-région ouest-africaine, le ton de la discorde contre le Mali a été donné lorsque les armes destinées à notre armée (armée malienne), en 2012, en provenance de la Russie ont été illégalement bloquées à Conakry sur instruction, semble-t-il, de la France. Cela se comprenait aisément si l’on sait que lesdites armes pouvaient permettre aux Forces de défense et de sécurité du Mali de recouvrer avec brio l’intégrité du territoire national, chose qui ne pouvait arranger les ennemis du Mali.

Le jeu était donc clair : mobiliser le club des chefs d’État et de gouvernement des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre les militaires patriotes qui avaient à cœur de servir dignement leur pays.

La suite est connue : le président illégal et illégitime en la personne de Dioncounda Traoré, jouant le jeu de la France, a tout simplement demandé une intervention française sur notre sol. C’était là une façon d’insulter la mémoire de tout un peuple et de ceux qui ont donné leur sang pour la sauvegarde de la dignité nationale et l’avènement de la “démocratie” multipartiste au Mali.

La suite est également connue : les Maliens ont dit de vive voix que l’accord d’Alger ne pouvait servir la paix ; pire, nos forces de défense et de sécurité n’ont plus la latitude de fouler le sol de Kidal sous peine de faire face à l’armada de guerre de la France coloniale de retour dans notre pays. Cette triste réalité et cette simple vérité qui crèvent les yeux de ceux qui veulent voir dans la problématique de la paix au Mali, IBK ne les avait perçues ou jugées à leur propre taille.

Aujourd’hui, le président, (tout au moins nous l’espérons) a compris que l’accord d’Alger ne saurait servir la paix dans notre pays. Comme on le dit souvent, “commettre une faute n’est pas grave, mais y persister est diabolique”.

Lors de son adresse à la nation, à l’occasion du 59ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale, le président Ibrahim Boubacar Kéita a dit : “En ce jour anniversaire de notre indépendance, je tiens à réaffirmer l’attachement du gouvernement à cet accord, quitte à en discuter certaines dispositions, l’essentiel étant d’en conserver l’esprit.

Coup de tonnerre : la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), par la voix de son porte-parole, a immédiatement rejeté la main tendue du chef de l’État en affirmant l’inamovibilité dudit accord.

Au regard de ce discours, il semble que le président jette en fin un regard nouveau sur le contenu et la faisabilité de l’accord que les Maliens n’ont cessé de mettre en question et donc en cause. Va-t-on jusqu’à affirmer que IBK a regretté la signature de l’accord ou le fait de n’avoir pas vite été à l’écoute de son peuple par rapport à l’accord d’Alger, ou encore va-t-on conclure au retour à la réalité du président !

Pour ne pas persister dans l’erreur, il convient aujourd’hui qu’il comprenne qu’il n’y aura jamais la paix au Nord tant que la France sera présente sur notre sol”.

 

Source : Voix de Bamako

 

Un convoi d’une mission militaire européenne et une base américaine visés en Somalie

Le 1er octobre 2018, à Mogadiscio, un convoi italien de la mission militaire européenne en Somalie [EUTM Somalia] était visé par une attaque à la voiture piégée, revendiquée par les Shebabs somaliens liés à Al-Qaïda. Et il vient de se passer exactement la même chose, quasiment un an plus tard.

En effet, ce 30 septembre, un véhicule chargé d’explosifs [VBIED] a heurté un convoi de conseillers militaires italiens de l’EUTM-S, lequel circulait alors sur la route reliant Jaale à Siyaad, après avoir quitté la zone verte de Mogadiscio pour se rendre au ministère somalien de la Défense.

« Une voiture piégée a visé des conseillers militaires de l’UE […]. Un véhicule bourré d’explosifs a été projeté sur le convoi de véhicules et il y a des victimes”, a en effet affirmé Omar Abikar, un responsable sécuritaire.

 

Cependant et comme l’an passé, aucun militaire transalpin n’a été touché par l’explosion. Ce qui veut dire que ce sont comme toujours des Africains qui font les frais des attaques terroristes et que la piste d’une opération sous la fausse bannière n’est pas à écarter. L’AFP fait malicieusement ce commentaire :

"On ignore si ce convoi militaire a été visé par les Shebabs en raison de son appartenance à l’EUTM-S ou de sa nationalité, étant donné que la Somalie fut autrefois une colonie italienne.”

Outre l’Italie qui constitue le gros des troupes, l’Espagne, la Finlande, le Royaume-Uni, le Portugal, la Roumanie et la Serbie se trouvent en Somalie, soit les pays satellites US.

Il y a dix jours, le chef des Shebabs, Ahmed Diriye [alias Umar Abu Ubaidah] a justement diffusé un message audio pour dénoncer la “colonisation” de la Somalie. « Il semble y avoir une accélération dans l’invasion menée par les États-Unis et la Grande-Bretagne, l’hostilité des chrétiens à l’égard de la société musulmane a augmenté, une hostilité qui a conduit le pays dans les mains des colonisateurs”, a-t-il dit. Et d’ajouter : « L’objectif de cette hostilité est de piller les puits de pétrole du pays et les autres ressources naturelles dont les poissons et, de donner nos océans au Kenya et à l’Éthiopie.”

Le chef des Shebabs a surtout évoqué le différend qui oppose le Kenya et la Somalie au sujet d’une zone maritime de 100.000 km², potentiellement riche en hydrocarbures et pour laquelle Nairobi a déjà permis trois accords d’exploitation pétrolière aux compagnies Total [France], Anadarko Petroleum [|États-Unis] et ENI Spa [Italie]. La Cour internationale de justice a été saisie.

Cela étant, pendant que le convoi italien était visé, une base utilisée par les forces américaines à Baledogle, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Mogadiscio, a été visée par une “attaque complexe” lancée toujours par les Shebabs.

Ces derniers ont utilisé deux véhicules Toyota transformés en VBIED pour forcer l’entrée de la base, ce qui permit ensuite à leurs combattants de donner l’assaut.

« Tôt ce matin, une unité d’élite de la brigade des Shebabs a mené un raid audacieux contre l’aéroport militaire américain de Baledogle […]. Après avoir franchi le périmètre de sécurité de cette base fortement sécurisée, les Moujahidines ont pris d’assaut le complexe militaire et combattu férocement les croisés”, ont ainsi expliqué les Shebabs, dans le communiqué revendiquant cette action.

Le commandement américain pour l’Afrique [US Africom] a dit qu’il était au fait de la situation. « Nous aurons plus d’informations dès que nous pourrons confirmer les faits sur le terrain”, a-t-il assuré auprès du site, Stripes.

La base de Baledogle a vu ses installations aéronautiques récemment modernisées et agrandies. Outre des forces américaines, elle abrite les commandos somaliens de la brigade Danab dont les effectifs devraient être portés à 3.000 hommes prochainement.

Dans son dernier rapport sur la situation en Somalie, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a fait état de “conditions de sécurité restées instables”, avec pas moins de 228 incidents constatés entre le 5 mai et le 3 juin. Façon de faciliter une extension des ingérences militaires US dans le pays. Il est vrai qu’après avoir rallié le Soudan post-El Bechir à leur cause, la Somalie reste l’un des rares pays de la corne de l’Afrique à avoir d’étroites relations avec la Chine et la Russie....

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV