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Blacklisté par l'Iran, le CENTCOM se prépare au pire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La base aérienne de l'armée de l'air US au Qatar. ©www.arabia.watch

Selon The Washington Post, l'armée US aurait temporairement quitté son centre de commandement des opérations aériennes du Qatar, et ce, par crainte de l'Iran. Il s'agit visiblement d'un test. En cas de guerre contre l'Iran, les USA sont-ils capables de déplacer en 24 heures le Centre de commandement de leurs opérations du Qatar en Caroline du Nord ?  

« En avril, l'administration US déclenchait une longue période de tensions contre l'Iran en blacklistant le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI). Jamais ils n'auraient cru avoir à faire face à une riposte iranienne aussi ferme et qui sans être directe, s'est étendue progressivement et par pilier, note le journal. En avril, l’Iran a rendu la pièce de la monnaie US en plaçant le CENTCOM sur sa liste noire. Washington Post va de son commentaire. Quelques mois plus tard, les États-Unis en sont à exercer leurs capacités à quitter en 24 heures la région et à piloter leurs raids anti-iraniens à venir depuis le sol US en Caroline du Sud ».

« L’armée américaine utilise depuis plus de 13 ans la base al-Oudeid pour commander des raids d’avions de combat et de drones dans la région ouest-asiatique. Samedi 28 septembre, alors que des centaines d'avions traversaient le ciel des pays de l'Asie de l’Ouest, notamment la Syrie, l'Afghanistan et le golfe Persique, des centaines de sièges d'avion, occupés habituellement par les militaires US étaient vacants puisque le Quartier général du commandement des opérations de l’air d’al-Oudeid s'était dépeuplé. En revanche, les forces de l’US Air Force et leurs alliés étaient pilotés depuis la base aérienne Shaw, en Caroline du Sud, soit à plus de 12 000 km du Moyen-Orient. Bien que la fermeture de la base aérienne d’al-Oudeid ait été temporaire et qu’elle n’ait duré que 24 heures, l’événement fait date puisqu'il s’inscrit dans le cadre d’un changement de tactique très important. C'est la première fois que les États-Unis s'appliquaient à commenter leurs opérations militaires dans le golfe Persique depuis l'extérieur de cette région où ils maintiennent une présence de près d'un demi-siècle ». 

« Au fait, le Centre de commandement de la force de l’air des États-Unis a été créé en 1991, durant la première guerre du golfe Persique, en Arabie saoudite avant d'être déplacé au Qatar. Bien que le déplacement du Quartier général du commandement de la force de l’air US ait été fort ambitieux et que l’armée ait projeté depuis longtemps ce déplacement, mais ce changement de configuration, tombe en pleines tensions avec l'Iran. Le Pentagone s'exerce-t-il à déplacer ses centres de commandement en cas de guerre ou s'apprête-t-il à quitter le Moyen-Orient ? Une chose est sûre : c'est sur place qu'une armée est capable de se battre de son mieux et pas à distance. Cet exercice qui risque de devenir une constance de la stratégie militaire US dans la région est loin d'être une bonne nouvelle pour les alliés des États-Unis ». 

Le journal cite la chaîne des événements qui aurait pu conduire le Pentagone à prendre une telle décision et écrit : « La destruction du drone américain par l'Iran et l'attaque contre des pétroliers et des installations du géant pétrolier saoudien, Saudi Aramco. Le général Chance Saltzman, estime que ce QG de commandement US joue un rôle vital et fondamental dans les opérations aériennes et que les officiers comme lui ne sauraient difficilement admettre l'échec qu'est l’évacuation de la base d’al-Oudeïd, même de façon temporaire. Le colonel Frederick Coleman, commandant de l'unité 609 du centre d'opérations aériennes et spatiales de l'armée américaine, a pour sa part déclaré que l'Iran avait à plusieurs reprises annoncé son intention d'attaquer les forces américaines et qu'à cette aune, on ne peut risquer la vie des soldats. Mais une chose ne fait pas doute. Les États-Unis n'envoient un bon signal ni à leurs amis ni à leurs ennemis ». 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV