Quelques heures après l'annonce d'une nouvelle opération yéménite avec à la clé, la mise en miettes de trois brigades de l'armée saoudienne composée de 12 000 militaires et mercenaires étrangers, une information tombe sur les télex: Le garde du corps personnel du roi Salmane d’Arabie saoudite a été tué. L'information a été confirmée par les autorités saoudiennes qui avancent évidemment une version peu convaincante de ce qui s'est passé. Le 14 septembre, le porte-parole des forces yéménites a rendu hommage aux " braves saoudiens" qui ont largement contribué pour que la frappe contre Aramco soit un succès de taille et puisse changer la géopolitique de la région. Ces "braves gens" se trouvent-ils dans la garde rapprochée des Salmane? Le pouvoir a-t-il détecté les éléments d'un coup d'État dans la cour?
Le garde du corps personnel du roi saoudien, le général Abdul Aziz al-Faghm a été tué à Djeddah, ville portuaire sur la mer Rouge, par "son ami" à en croire Reuters, alors qu'il se disputait avec. Selon des réseaux sociaux, le garde du corps personnel du roi aurait été destitué de son poste, il y a quelques jours, ce qui rend sa mort suspecte surtout qu'il servait également l'ancien roi Abdallah.
"Le général al-Faghm se promenait seul il y a quelques jours à Djeddah, ce qui ne correspond pas aux contraintes liées à son métier, car en qualité de garde du corps, il était toujours à côté du roi et se reposait au palais au moment où le roi dormait".
Le compte Twitter d'Asharq al-Awsat qui a annoncé, dans une info alerte, la mort du garde du corps affirme que « l’ami du garde du corps personnel du roi Salmane l'avait tué en raison d'un conflit personnel ». Le célèbre blogueur saoudien Moujtahid a publié de son côté un poste sur Twitter au sujet de l’assassinat du garde du corps personnel du roi d’Arabie saoudite. Il a écrit: « Au moment du meurtre, il n'était pas avec son ami mais au palais royal. » Moujtahid a souligné que le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, considérait al-Faghm comme une partie de la vieille garde royale, disant qu’il était soumis à Al Saoud. Ben Salmane a répété à plusieurs reprises son désir de l’éloigner de la cour.
Jusqu’ici, près de 350.000 tweets ont été publiés sur la mort du général Abdul Aziz al-Faghm sans donner des détails fiables sur les circonstances ou les raisons de sa mort. Mais une chose est sûre : la cour royale est largement secouée par les remaniements au sien des ministères régaliens tels que le ministère du Pétrole mais aussi par la tournure particulièrement fâcheuse que prend la guerre au Yémen. En Arabie saoudite, la diffusion des images des officiers saoudiens capturés par Ansarallah ne pourrait ne pas avoir un effet particulièrement dévastateur pour Ben Salmane et servir d'argument aux opposants de ses politiques envers le Yémen et dans une plus large mesure l'axe de la Résistance. " En termes d'atteinte à la crédibilité de Riyad, la toute dernière opération d'Ansarallah qui s'est étalée sur une période de trois mois et qui a concerné Najran (Sud saoudien) et le nord de Sadaa n'a rien de moins que l'attaque contre Aramco. Alors que les Américains ont accusé l'Iran d'être derrière cette attaque, aucun prétexte pareil pour l'opération de Najran. Ce sont les combattants yéménites, longtemps méprisés par les Salmane qui tirent leur revanche et de la pire des manières".