Un an après l'assassinat du journaliste dissident saoudien, Jamal Khashoggi, alors qu'il était entré pour la dernière fois dans le consulat saoudien à Istanbul, l'assassin passe aux aveux.
Selon la chaîne américaine PBS, le prince héritier saoudien Ben Salmane aurait confié "avoir supervisé" l'assassinat de Khashoggi. Largement soutenu par la Maison Blanche, le prince héritier saoudien a presque échappé aux conséquences particulièrement dévastatrices de cette élimination éhontée d'opposant qui, selon les derniers rapports en date, aurait été perpétré avec de l'acide et une scie électrique.
Un documentaire de PBS qui sera diffuser la semaine prochaine, interroge Mohammad Ben Salmane qui reconnait avoir ordonné cet assassinat: "Oui cette élimination a eu lieu sous ma supervision", aurait-il lancé.
Initialement proche du pouvoir saoudien, Jamal Khashoggi entre en dissidence à partir de 2017, à la suite de l'avènement de Mohammed ben Salmane au statut de prince héritier et de dirigeant de fait du pays. Il fuit l'Arabie saoudite en septembre 2017. Il déclare alors que le gouvernement saoudien l'a "banni de Twitter" et écrit ensuite des articles de presse critiques vis-à-vis du régime saoudien. Extrêmement critique à l'égard du prince héritier, Mohammed ben Salmane, et du roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, Khashoggi s'oppose fermement à l'intervention au Yémen.
Khashoggi entre dans le consulat d'Arabie saoudite en Turquie le 2 octobre 2018 et y est assassiné par un commando saoudien.