L’échec au Venezuela, l’échec du Deal du siècle, l’échec à paralyser l’Iran via des sanctions : la politique étrangère de l’administration Trump est un amas de défaites. « Pourquoi alors se fier à ses promesses d’aides et de soutiens et déclencher une guerre (contre l’axe de la Résistance) qui finira par détruire l’Arabie saoudite et les Émirats ? », se demandait le secrétaire général du Hezbollah, le vendredi 20 septembre au soir.
La voix de la sagesse finira-t-elle par se faire entendre en Arabie saoudite ? Après tout, une attaque au drone aussi spectaculaire que celle du 14 septembre, planifiée dans les détails par un Ansarallah qu’il ne faut plus sous-estimer, ne visait qu’à faire comprendre aux Saoudiens qu’il est temps de cesser la folie.
Dans son édition de ce samedi 21 septembre, Raï al-Youm affirme qu’« Ansarallah s’est pleinement engagé dans un face-à-face armé, et ce, au bout de cinq ans de résistance acharnée. Et quand il dit que les gratte-ciel en verre des Émirats ne resteront pas non plus à l’abri des attaques si l’obsession de la guerre se poursuit, il faut bien le croire. Que faire donc ? « La meilleure solution pour Riyad est d’annoncer la fin de la guerre et de retirer ses forces pour éviter des frais supplémentaires », dit le journal.
Eh bien, dans ce sens, le président du Conseil suprême révolutionnaire yéménite, Mahdi al-Mahsat, a annoncé que les forces yéménites avaient mis fin à leurs attaques de représailles contre les territoires saoudiens.
Habib Tawa, analyste politique, et Pierre Dortiguier, politologue, s’expriment sur ce sujet.