Selon un rapport du Wall Street Journal citant des responsables militaires américains, le Pentagone étudie la possibilité du déploiement d’un système de défense antiaérienne THAAD supplémentaire, un escadron d’avions de chasse et des équipements de surveillance en Arabie saoudite à la suite des frappes de drones contre des installations pétrolières d’Aramco : l’usine d’Abqaiq, la plus grande au monde pour le traitement de l’or noir, et le champ pétrolier de Khurais.
Ces mesures sont en cours d’évaluation. Par ailleurs, la présence d’un porte-avions et d’autres navires de guerre au Moyen-Orient sera maintenue.
Les États-Unis veulent renforcer leur présence et celle de leurs alliés dans la région du golfe Persique depuis que les récentes attaques revendiquées par Ansarallah ont révélé la vulnérabilité des installations pétrolières du royaume saoudien.
Or le plan du Pentagone a été soumis au bureau du président américain Donald Trump pour approbation, a indiqué le WSJ.
Les autorités du commandement central américain au Moyen-Orient (CENTCOM) ont rencontré jeudi et vendredi les adjoints du général McKenzie.
Le Wall Street Journal a également annoncé que Trump, son conseiller pour la sécurité nationale et d’autres responsables de la sécurité devraient se réunir ce vendredi pour examiner les options à appliquer en réponse aux attaques contre Aramco.
Cependant, un éventuel déploiement supplémentaire de l’arsenal militaire américain au Moyen-Orient va à l’encontre de l’engagement de Donald Trump durant sa campagne électorale, qui avait promis d’y réduire la présence militaire US.
Un haut responsable militaire américain au courant du dossier a déclaré que « cette mesure est probablement l’une des options de la Maison-Blanche pour répondre aux récentes frappes de drones contre les installations pétrolières de l’Arabie saoudite, qui est son principal allié dans le golfe Persique. Trump préfère tout de même passer par l’ONU au lieu de choisir l’option militaire ».
« Pour renforcer ses capacités de défense dans une zone spécifique, le Pentagone prévoit de déployer davantage de systèmes de défense antimissiles Patriot et THAAD qui permettent d’intercepter les missiles balistiques », a expliqué le journal.
Conscient des risques encourus par ses sites pétroliers dans une région régulièrement secouée de conflits, Riyad a investi lourdement dans des systèmes de défense et d’armements sophistiqués, comme les missiles sol-air Patriot de l’américain Raytheon. Mais une des leçons à tirer de l’opération yéménite, c’est que les gouvernements régionaux et puissances internationales sont relativement impuissants quand il s’agit de leur défense face aux attaques de missiles de croisière et de drones opérant en essaim.
Le Pentagone prévoit d’envoyer un escadron de chasseurs F-22 sur la base aérienne Prince Sultan à l’est de Riyad.
En juillet dernier, l’armée américaine avait déployé plusieurs avions de combat dans cette base, avec l’approbation du roi Salmane.