On se rappelle fort bien comment les pétroliers à Fujairah (Émirats arabes unis) et en mer d'Oman ont été sabotés en été 2018 pour que les doigts accusateurs soient pointés en direction de l'Iran. Sans daigner à se rappeler la somme de crimes commis chaque semaine contre le peuple yéménite, les USA accusent l'Iran d'avoir frappé ARAMCO. Dans la nuit de samedi à dimanche, le président US a même promis à Ben Salmane à qui ses armes made in USA n'ont pas pu apporter protection et sécurité, de faire en sorte que la sécurité saoudienne ne soit pas remise en cause. Les USA menacent-ils l'Iran?
Interviewé ce dimanche 15 septembre, le commandant en chef des forces aérospatiales du CGRI (Corps des gardiens de la Révolution islamique) revient sur un épisode assez explosif des tensions USA/Iran daté du 20 juin dernier à savoir la destruction dans le ciel du sud de l'Iran d'un MQ-4C américain : « Après la destruction du drone Global Hawk américain dans le golfe Persique, les forces iraniennes se tenaient prêtes à passer à l'acte et à viser, en cas de frappes US, la base américaine al-Udeid au Qatar et la base al-Dhafra aux Émirats arabes unis tout comme la flotte américaine en mer d'Oman », a dit le commandant en chef iranien.
« Lors de cette opération, nous avons pu frapper le drone américain qui avait pénétré dans notre espace aérien. Nous nous sommes pour autant gardés de frapper le second avion-espion US, un P8 habité qui transportait à son bord 38 personnes. On aurait pu le viser mais on ne l'a pas fait. La version de Trump de cet evenement est dénuée de la réalité: en effet ce n'est pas à la dernière minute que le président US aurait décidé de renoncer à riposter. Au fait le CGRI avait en ligne de mire les deux bases américaines au Qatar et aux Émirats mais aussi l'un des navires de guerre US en mer d'Oman et en mer d'Arabie. Si les Américains avaient attaqué, le CGRI aurait fait le feu. Mais le point commun entre nous et les Américains est que les deux parties ne veulent pas de guerre. Mais un incident involontaire pourrait toujours nous y conduire »
Le général iranien a ajouté:
« Les États-Unis et la RII sont en guerre depuis des années, une guerre ouverte économique. Il s'agit d'un conflit que l'Iran supporte mal et cet état de choses pourrait pousser l'officier ou le soldat iranien engagé sur les frontières à passer à l'acte sans demander au préalable l'autorisation de sa hiérarchie surtout dans le domaine hautement sensible de la défense de l'espace aérien iranien.
Plus loin dans ses propos, le commandant en chef des forces aérospatiales du CGRI a affirmé : « À notre sens, les États-Unis ne sont pas en mesure de déclencher une guerre mais nous sommes très pessimistes quant à l'avenir. L'Iran se tient toujours prêt à la grande guerre et il avance avec cette perspective. Nous croyons que ni les dirigeants politiques iraniens ni ceux des États-Unis ne veulent pas d'une confrontation mais un incident pourrait changer tout ».
« Au fait, outre les bases militaires américaines, nous avons en ligne de mire tous les navires et les navires de guerre et ce jusqu'à une distance de 2 000 kilomètres et nous ne cessons pas un seul instant de les surveiller. Les Américains croient que le fait de maintenir leur flotte à 400 kilomètres de nos eaux territoriales suffirait pour les mettre à l'abri. Et bien non, où qu'elles soient, il suffit d'un tout petit déclic pour que leurs navires partent en fumée», a déclaré le général de brigade Hajizadeh.