Dans un article, le Times of Israel a décrit Bolton comme le plus proche allié d'Israël à la Maison Blanche et comme l'un de ses partisans dans la poursuite d'une politique de pression maximale contre l'Iran: « Bolton décideur de la politique de pression maximale de la Maison Blanche contre l'Iran. La raison de son licenciement a été le fait que Trump était en désaccord avec nombre de ses suggestions ».
« Le renvoi de John Bolton par Donald Trump intervient à un moment où ce dernier s’approchait de négociations directes avec l’Iran. Le limogeage de Bolton serait le signe d’un changement majeur dans la stratégie de l’administration américaine et d’une souplesse vis-à-vis de l’Iran », a affirmé le rédacteur de l'article avant d'ajouter : « La source du désaccord direct entre Bolton et Trump est l’Afghanistan, Bolton essayant d’empêcher Trump de signer un accord de paix avec les Taliban", "En outre, il y a eu d'autres tensions entre eux notamment sur le dossier iranien. Bolton dirigeait la politique anti-iranienne. Il faisait pression sur Trump pour qu'il frappe l'Iran".
« Ce qui est pire encore, c’est la décision de Trump de limoger Bolton pour leurs divergences de vue et l’annonce par le secrétaire d'État américain de la volonté de Trump de rencontrer son homologue iranien » a ajouté le quotidien israélien avant de poursuivre ainsi :
« Alors que les Iraniens sont contents du départ de Bolton et que pour Hessameddine Ashena, un conseiller du président iranien, cette décision est un signe clair de la défaite de la stratégie de pression maximale de l'Amérique, les Israéliens craignent qu’une rencontre entre Trump-Rohani n’ait de résultats quasiment similaires à ceux de la rencontre Trump-Kim et que les deux pays ne s’approchent ».
Bien que Trump n'ait pas expliqué la cause du conflit entre lui et Bolton, des rapports suggèrent que les deux hommes étaient en désaccord sur le plan de paix que Trump espérait réaliser avec les Taliban. Les conservateurs qui partageaient l’avis de Bolton ont également exprimé leur profonde préoccupation quant à la décision de Trump d'inviter les Taliban à Camp David et de négocier avec eux.
"Il n'était pas optimiste quant à la proximité de Trump avec la Corée du Nord et quant à sa décision de retirer les troupes américaines de Syrie. En fait, Bolton était le cerveau d'une attaque lente à l'intérieur de la Maison Blanche pour persuader Trump de la présence de troupes américaines en Syrie", souligne aussi le journal israélien.