Au sommaire :
1. Des Gilets jaunes ont-ils brandi une « carte des QI » lors d’une manifestation anti-G7 ?
Qui veut salir les Gilets jaunes ? Un tweet paru sur les réseaux sociaux, qu’AFP Factuel déclare être un photomontage grossier, présente des manifestants brandissant une carte du QI par pays dans le monde, schéma réputé être raciste, alors qu’en réalité c’était une « marche de portraits » d’Emmanuel Macron décrochés dans les mairies. Les utilisateurs des réseaux sociaux ont dernièrement repéré un tweet qui présente des manifestants brandissant une carte des QI dans le monde.
L’auteur du tweet a accompagné son post d’un message haineux faisant passer les manifestants pour des racistes et les qualifie de personnes « odieuses » et « irrespectueuses », avant de passer à des termes plus violents, estimant que « cette populace est à vomir » et que « ces abrutis » devraient être condamnés à « la prison ferme ».
Toutefois, AFP Factuel, qui se pose pour objectif de débusquer d’éventuelles infox, certifie que ce n’est qu’un montage grossier.
Les pancartes des manifestants, qui ont été remplacées par une carte des QI, étaient en réalité des portraits d’Emmanuel Macron décrochés dans les mairies.
Plusieurs centaines de manifestants anti-G7 ont défilé le dimanche 25 août dans les rues de Bayonne dans le cadre d’une « marche de portraits » officiels d’Emmanuel Macron tenus tête en bas.
C’est à la veille du G7 que s’est produit le 128e décrochage de portrait du chef de l’État revendiqué par la campagne de désobéissance civile Décrochons Macron dans la mairie d’un petit village du Pays basque, à Irissary, dans les Pyrénées-Atlantiques.
La carte des QI est un schéma classant les pays du monde selon le lien qui existerait entre « le quotient intellectuel et la richesse des nations ».
Elle a été établie sur la base d’un essai publié en 2002 et affirmant qu’il existe une corrélation entre le revenu national brut par habitant et le quotient intellectuel moyen de la population. Ce qui a servi à étayer des thèses racistes.
Source : Sputnik
2. Le Grand Orient de France fait techouva auprès du CRIF
La principale obédience maçonnique française a retiré, lundi, un texte qui accusait le Conseil représentatif des institutions juives de France de favoriser l’antisémitisme.
Un membre de l’une des 1 360 loges de cette obédience — la loge parisienne « Maximilien l’Incorruptible », qui totalise 53 000 membres — a en effet rédigé en juin dernier une courte note d’orientation destinée à être soumise au vote de l’assemblée générale.
Ce texte demandait tout simplement aux responsables du Grand Orient de « ne plus participer aux différents événements organisés par le Conseil représentatif des institutions juives de France ». Motif : le « suivisme » du CRIF, selon le rédacteur du vœu, de la « politique d’Israël », qualifiée de « politique de l’extrême droite religieuse ». Le texte dénonçant au passage « le grignotage par Israël des territoires palestiniens ». Ce qui conduirait à une « montée de l’antisémitisme ».
« Je suis passé de la colère, puis de la stupéfaction à l’incompréhension », explique Francis Kalifat, le président du CRIF. « Certes, j’ai aussitôt reconnu la prose mélenchonienne qui n’hésite pas, c’est un comble, à rendre le CRIF responsable de l’antisémitisme. »
Le 26 août, explique le Grand Orient par communiqué, la commission régionale saisie de ce texte a « légitimement décidé de le retirer » pour deux raisons. La première tient à la forme : « Ce vœu, indique la même source, n’a jamais été présenté au congrès de la région de rattachement de cette loge (Région Paris 3) et il n’aurait pas dû être transmis pour analyse au Convent. » La seconde concerne le fond : « Comment, indique ce même communiqué, peut-on imaginer que des francs-maçons du Grand Orient de France puissent être antisémites ? L’antimaçonnisme et l’antisémitisme sont deux formes de haines, souvent jointes dans l’obsession du complot judéo-maçonnique, et le sang de nos ancêtres juifs et francs-maçons n’a que trop coulé dans l’histoire. »
Mais Francis Kalifat se montre très inquiet, car une « telle polémique ne se serait jamais produite » il y a quelques années : « La société française est perméable à la diffusion d’un nouvel antisémitisme, observe Francis Kalifat, qui n’est pas suffisamment combattu et traité : la haine d’Israël. S’il est légitime de critiquer la politique israélienne […], cela ne peut pas conduire à la délégitimation de l’existence de l’État d’Israël. Or, c’est précisément ce que vise ce nouvel antisémitisme. Sous ce masque, il travaille à la fin d’Israël. Il est donc urgent en France de passer de franchir un pas indispensable. L’Assemblée nationale française doit voter la résolution présentée par l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance) qui inclut, dans la définition de l’antisémitisme, la haine d’Israël ».
Source : Le Figaro
3. Démocratie britannique : la reine dissout le Parlement
À la demande de son Premier ministre Boris Johnson, la reine Elizabeth II a suspendu le Parlement britannique le temps d’effectuer le Brexit.
Selon la tradition constitutionnelle, la reine n’a pas le droit de s’opposer à une demande du Premier ministre. Cependant dans ce cas, elle le pouvait — et certains soutiendront même qu’elle le devait. En effet une suspension du Parlement ne peut avoir lieu que pour des raisons techniques (une élection par exemple), mais jamais pour atteindre un but politique. En outre, les suspensions n’ont jamais atteint ce délai (un mois) depuis la reine Victoria.
Contrairement à une idée répandue, la reine n’est pas un personnage folklorique. La monarchie est un système politique qui se fonde à la fois sur la noblesse (propriétaire de la majorité des biens immobiliers), représentée à la Chambre des Lords (non élue), et le monarque. Celui-ci dispose d’un pouvoir ultime dont il ne doit faire usage qu’en cas d’extrême nécessité. Et c’est le cas du Brexit au sujet duquel le Parlement pourrit la vie du Royaume depuis deux ans.
L’ordre du jour de la Chambre des Communes (seule Assemblée élue) est soumis à l’approbation du monarque. Celui-ci parvient ainsi à empêcher la discussion d’une dizaine de propositions de loi en moyenne chaque année sans qu’il n’en soit fait mention dans la presse. Il s’agit généralement de textes mineurs limitant les privilèges de la noblesse ou de la monarchie.
Plus important, le monarque est le chef des armées et de la Justice militaire. À ce titre, il dispose d’un droit de censure très important dans les médias comme on l’a vu durant la révolte en Irlande du Nord. Il est également le chef de l’Église anglicane (également représentée à la Chambre des Lords) et désormais est aussi protecteur des autres cultes. C’est la raison pour laquelle la reine reçoit chaque matin, en même temps que son Premier ministre, un très secret dossier rouge contenant une synthèse des informations de ses services spéciaux.
Le rôle du monarque britannique s’étend aux dominions. Ainsi, en 1975, la reine Elizabeth II contraint à la démission le Premier ministre australien Gough Whitlam qui entendait fermer la base d’écoute de la NSA états-unienne à Pine Gap. La reine considéra que le système d’interception satellitaire des « 5 yeux » découlait de la Charte de l’Atlantique et ne pouvait être remis en cause par son Premier ministre australien.
Source : Réseau Voltaire
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