Tokyo renforce sa défense aérienne sur fond de ses inquiétudes quant aux récents tests de missiles de Pyongyang.
Le Japon s’apprête à acheter 70 missiles d’interception américains après avoir averti que des projectiles « inhabituels » ont été testés par la Corée du Nord.
Le mercredi 28 août, le Pentagone a annoncé la vente au Japon de 73 missiles de type Standard Missile-Block IIA au Japon qui sont déjà utilisés par le bouclier de défense antimissile balistique du pays.
Les ventes précédentes des SM-3 à Tokyo avaient été autorisées par les États-Unis en novembre et en avril.
Le Japon a renforcé ses défenses au cours des dernières années dans un contexte de tensions croissantes autour de la péninsule coréenne. Les responsables japonais ont exprimé des inquiétudes quant à savoir si le pays resterait à l’abri des ogives en provenance de Pyongyang en cas de conflit armé éventuel.
Le ministre japonais de la Défense Takeshi Iwaya a mis en garde contre la « trajectoire de vol irrégulière et plus basse que d’habitude » des deux missiles à courte portée qui avaient été lancés par la Corée du Nord dans la mer du Japon la semaine dernière.
« Pyongyang espère que la trajectoire inhabituelle rendra les missiles plus difficiles à intercepter », a déclaré Takeshi Iwaya, ajoutant qu’il y avait « de bonnes chances » que Pyongyang puisse appliquer une technologie similaire aux armes nucléaires à longue portée.
Pyongyang a affirmé que c’est son droit souverain de procéder à des tests de missiles, affirmant qu’elle teste uniquement les armes pour se défendre.
Furieuse des récents exercices militaires conjoints américano-sud-coréens, la Corée du Nord a testé plusieurs missiles de courte portée pendant les dernières semaines.
Le dirigeant nord-coréen réaffirme que son pays devra accélérer le développement de ses nouveaux armements stratégiques et tactiques afin de contrer « les menaces militaires continues et les pressions des forces d’agression ».