La dernière sortie anti-iranienne de John Bolton après un relatif long silence est sans doute l'un des meilleurs : l'homme qui a lamentablement échoué, deux mois après l'arraisonnement de Steno Impero, à mettre en place sa coalition de guerre navale contre l'Iran, dit qu'Adrian Darya (ex-Grace 1) "n'a le droit de se décharger ni dans un port ni en mer". Ces propos sont tenus à peine deux semaines après le tonitruant échec de sa mission en Grande-Bretagne où il a tenté en vain de persuader Boris Johnson de prolonger la détention du super tanker iranien.
All hands on deck in the campaign to stop Iran from funding terror, destabilizing the globe, and breaking international sanctions. The illicit oil heading to Turkey on the Adrian Darya 1 must not be allowed off-loaded in port or at sea.
— John Bolton (@AmbJohnBolton) August 26, 2019
À peine quelques heures après cette visite, la justice de Gibraltar a relâché le pétrolier qui a changé de nom et fait route, selon certaines sources vers le port de Mersin en Turquie. À vrai dire, le flou le plus total est maintenu sur la direction du tanker qui a, à son bord, 2 millions de barils de pétrole iranien. Certaines sources disent que le pétrolier a changé de direction et se dirige vers le canal de Suez. Ces mêmes sources affirment d'ailleurs que l'Iran ne dévoilera pas jusqu'à la dernière minute la destination de ce pétrolier qui, s'il traverse le canal de Suez, pourrait se rendre en mer Rouge.
C'est dans ce contexte que le destroyer iranien Sahand arrive dans le golfe d'Aden. Selon l'un des hauts commandants de l'armée iranienne, le destroyer a pour mission de "protéger la navigation libre des embarcations iraniennes" dans le golfe d'Aden. Le coordinateur des forces armées iraniennes, le contre-amiral Habibollah Sayyari, a annoncé que le destroyer Sahand, appuyé par un croiseur auxiliaire et le porte-hélicoptères « Kharg », dans le cadre du 63e escadron, participait à cette mission navale.
Le haut commandant de l’armée iranienne a précisé :
« Le destroyer Sahand a pour mission d’assurer la sécurité de la navigation de la RII dans les eaux libres de la région. L’escadron des forces navales de la RII doit accompagner les navires iraniens dans la mer d'Oman et du golfe d’Aden. »
Auparavant, le 62e escadron des forces navales regroupant le destroyer de classe Bayandor et le croiseur auxiliaire Bouchehr, étant parti pour une mission extraterritoriale, a accosté à mi-juillet au sud du pays à la fin de sa mission.
Le capitaine Abbas Fazeli Nia, commandant des chantiers de construction navale, chargée d’adapter le destroyer Sahand aux missions internationales à longue durée a déclaré au reporter de l’IRNA que le destroyer Sahand est équipé d’un système de défense antiaérienne de pointe Kamand et d’un système furtif qui lui permet d’éviter les radars de l’ennemi, est également apte à mener, sans ravitaillement, ses missions pendant cinq mois durant. Le navire dispose par ailleurs d’un poste de pilotage pour hélicoptères, lance-torpilles, canons antiaériens et antinavires, missiles sol-sol et sol-air et une parfaite capacité de guerre électronique.
« Le destroyer Sahand est équipé de systèmes d’intercepteur, de contrôle, de missiles de croisière, des capteurs ultra-sensibles ainsi qu’un brouilleur de radar et des systèmes de navigation des navires ennemis », a souligné le capitaine Fazeli Nia. Le 1er décembre 2018, le destroyer iranien Sahand a intégré la flotte navale iranienne. Le destroyer est aussi doté de système de guerre électronique.
Il y a deux jours l'Iran a livré à son commandement de défense antiaérienne le système Bavar 373. Il s'agit d'un système parfaitement capable de monter à bord des navires. L'Iran a l'intention d'escorter son supertanker jusqu'à sa destination.