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La fronde anti-Netanyahu après le discours de Nasrallah

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les soldats israéliens sur les frontières avec le Liban sont les premiers exposés./i24News

Dans son discours daté du 25 août, le secrétaire général du Hezbollah a fait une double promesse : la Résistance abattra désormais les drones d'Israël et elle s'en prendra aux militaires israéliens non pas à Chebaa mais depuis le Liban même. Pour ceux des généraux israéliens qui ont vécu la guerre de 2006 et les péripéties de la Syrie, ce ne sont des mises en garde à la légère. Ces militaires semblent même avoir été sensibles à l'avertissement de Nasrallah qui a mis à l'indexe Netanyahu d'avoir fait de la "sécurité" de l'entité sioniste une bouchée de fin pour s'éviter la prison. « Le danger qui menace actuellement Israël et qui est encore plus grave que le terrorisme, les missiles et l’Iran, c’est l’effondrement de l’intérieur d’Israël », a ainsi averti l’ex-Premier ministre israélien Ehud Barak.

« Au fait, les opérations aériennes de Netanyahu contre la Syrie ou encore contre l'Irak suivent des visées politiques, ce qui est fort regrettable », a écrit le site d’information palestinien Maa, citant Moshé Yaalon, un dirigeant du Parti Bleu-Blanc et ancien ministre israélien des Affaires militaires. 

« La menace de l’effondrement de l’intérieur d’Israël est encore plus grave que les missiles et l’Iran. La destruction de la démocratie et la corruption au sein des appareils gouvernementaux mènent à l’effondrement », a averti l’ex-Premier ministre israélien Ehud Barak, dans une vidéo postée sur sa page Twitter sans allusion aux opérations commandos anti-israéliennes qui se succèdent depuis Gaza et la Cisjordanie. 

« L’attaque contre la Syrie n’était pas une action préventive et elle nuira à Israël », s'est inquiété Ehud Barak au quotidien israélien Yediot Aharonot, semblant avoir bien compris la mise en garde lancée par Nasrallah. 

D'autres experts israéliens partagent cet avis. Pour Yaari Ehud, journaliste israélien et expert du Moyen-Orient de la chaîne 12 de la télévision israélienne, Netanyahu et son cabinet de sécurité "ont perpétré cette attaque pour le compte des États-Unis" et au risque "d'exposer Israël". « En effet, les missions que les Américains refusent de faire, ils les confient à Israël. C'est à nous de faire le sale boulot au risque de mettre en péril notre sécurité », a-t-il ajouté avant de lancer, craintif : « Tel-Aviv le paiera ».

En violation dimanche dans la matinée de l’espace aérien libanais, deux drones israéliens, l'un de reconnaissance et l'autre, kamikaze, ont pris d'assaut un centre médiatique du Hezbollah à Zahiya sud. Le premier drone est tombé sans faire de dégâts tandis que le second, chargé d’explosifs, a explosé, causant d’importants dommages au centre des médias, a indiqué à l’agence de presse nationale libanaise (ANI). Nasrallah, lui, a qualifié cet acte de "excessivement grave", affirmant que son mouvement ne permettrait à aucun prix un "retour en arrière" ou à l'époque où Tel-Aviv se plaisait de mener des opérations de liquidation sur le sol libanais. Dans son discours, le secrétaire général du Hezbollah a ainsi promis une vengeance qui "ciblera l'armée israélienne". Mais Nasrallah a aussi fait d'autres révélations encore plus terrifiantes pour Israël:  « Le premier drone israélien n’a pas explosé et est maintenant en la possession du Hezbollah qui est en train de l’analyser... quant au second qui a été piégé, il a explosé et son explosion aurait pu provoquer des morts », a-t-il dit. Mais avec quoi le Hezbollah a-t-il réussi à capturer le premier drone? 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV