Un membre de la Commission de la sécurité et de la défense du Parlement irakien, Mahdi al-Amerli, a averti que si les positions des Hachd al-Chaabi font l’objet d'une nouvelle attaque, le Parlement contraindra le gouvernement à annuler son accord avec la soi-disant coalition anti-Daech menée par les États-Unis.
« Si une nouvelle fois, les positions des Hachd al-Chaabi sont prises pour cible, le Parlement contraindra le gouvernement à annuler son accord avec la coalition américaine », a averti Mahdi al-Amerli.
« Selon les résultats d’une enquête, la coalition US a autorisé les avions de combat israéliens à bombarder les positions des Hachd al-Chaabi », a écrit le site d’information Al-Maalouma citant ce parlementaire irakien.
« Une fois obtenus les résultats de l’enquête sur le bombardement de la base de Balad, dans la province de Salaheddine, le Parlement prendra les mesures qui s’imposent », a précisé Mahdi al-Amerli.
Un autre membre de la Commission de sécurité et de défense du Parlement irakien, Karim al-Mohamedawai, a pour sa part annoncé que les drones israéliens avaient bombardé la base de Balad.
« Avec la complicité d’Israël, les États-Unis mettent en œuvre un plan visant à attaquer les positions des Hachd al-Chaabi dans la plupart des provinces irakiennes », a affirmé mercredi dernier Karim al-Mohamedawai.
« Le bombardement de la base aérienne de Balad dans la province de Salaheddine rappelle l’explosion de la base d’al-Qasr au sud de Bagdad après des frappes aériennes israéliennes », a-t-il indiqué.
Ce responsable irakien a ajouté que la coalition américaine a autorisé le régime israélien à bombarder les positions des Hachd al-Chaabi.
Abou Mahdi al-Mohandes, vice-président des Hachd al-Chaabi, a de son côté tenu l’administration américaine pour responsable des récents incidents sur les bases militaires irakiennes.
La fraction Sadeqoun au Parlement irakien a dénoncé l’implication des États-Unis dans les attaques contre les positions des Unités de mobilisation populaires (Hachd al-Chaabi).
« La sérénité en Irak ne sera possible qu’après la fermeture de l’ambassade des États-Unis à Bagdad », a assuré Hassan Salam, membre de la fraction Sadeqoun.
« L’ambassade américaine est en effet deux ambassades. Elle est également l’ambassade d’Israël », a déploré Hassan Salam cité par le site d’information Bagdad al-Youm.
Appelant la communauté internationale à ne pas garder le silence face à ces crimes, il a ajouté que Washington et Tel-Aviv contrôlent l’espace aérien irakien.
« Il faut mettre un terme à la présence de la coalition américaine prétendument anti-Daech en Irak, car elle est à l’origine de la violation de l’espace aérien irakien. Les Américains ont laissé entrer quatre drones israéliens en vue d’attaquer les bases irakiennes. Les États-Unis sont responsables de tout ce qui se passe en Irak », a déploré Abou Mahdi al-Mohandes.