La Corée du Nord se dit prête aussi bien pour un dialogue que pour une confrontation militaire avec les États-Unis.
Selon KCNA, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong Ho a déclaré, vendredi 23 août, que Pyongyang était prêt aussi bien pour un dialogue que pour une confrontation avec les États-Unis, avertissant Washington que le maintien des sanctions serait une grave erreur de calcul.
Les pourparlers entre les États-Unis et la Corée du Nord n’ont pas encore repris après l’échec du deuxième sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Hanoï en février.
Trump et Kim se sont rencontrés à nouveau en juin à la frontière intercoréenne et ont convenu de rouvrir les négociations mais cette n’a pas encore eu lieu.
« Si les États-Unis rêvent toujours de tout obtenir avec des sanctions, nous devons les laisser faire ou les briser » a déclaré Ri.
« Nous sommes prêts au dialogue et à la confrontation. Si les États-Unis essayaient de nous confronter à des sanctions et de ne pas abandonner leur attitude conflictuelle, ce sera alors une erreur de calcul de leur part », a-t-il ajouté.
Il a également accusé le secrétaire d’État américain Mike Pompeo d’avoir jeté l’ ombre sur les pourparlers américano-nord-coréens, affirmant que Pompeo s’intéressait davantage à ses ambitions politiques qu’à la politique étrangère actuelle des États-Unis.
Dans une interview accordée aux médias cette semaine, Mike Pompeo a mis en garde les responsables nord-coréens contre des sanctions des plus sévères de l’Histoire tout en tentant de les persuader à opter pour la dénucléarisation.
L’envoyé américain Stephen Biegun qui dirige les pourparlers avec la Corée du Nord, est arrivé mardi à Séoul pour discuter d’un nouveau tour de dialogue.
« Les négociations sur la dénucléarisation devraient être rouvertes prochainement », a déclaré le conseiller adjoint à la sécurité nationale de la Corée du Sud, Kim Hyun-chong.