Lancée par le président américain, la "campagne de pression maximale" sur l’Iran repose sur deux politiques majeures ; la première vise à l’étouffement rapide de l’économie iranienne à travers les sanctions, en espérant que la vague de mécontentement qui en résulterait aboutira au renversement de la République islamique. Tandis que la deuxième met en avant une opération militaire érosive menée par les États-Unis à eux seuls ou avec leurs alliés, indique un média américain.
La mise en œuvre de chacune des deux politiques implique le plein soutien des autres acteurs du jeu. Les tentatives de Washington de mettre l’Iran en dehors du réseau SWIFT ont fini par un succès, les Européens, les Chinois ni même les Russes n’étant pas parvenus à y trouver un recours. Par conséquent, la raison de l’échec des sanctions américaines se trouve dans la politique interne de l’Iran, évoque le web site américain Lobe Log dans son numéro du mardi 20 août.
Le plan de l’option militaire est également tombé à l’eau après que Donald Trump s’est ravisé sur son ordre de riposte à la destruction du drone américain dans le ciel du golfe Persique et que les alliés ont fait preuve de division en la matière. En voulant à l’Amérique de Donald Trump, les Européens ont rejeté la demande du locataire de la Maison-Blanche à former une coalition maritime dans les eaux du golfe Persique et du détroit d’Hormuz. Parmi les trois alliés du golfe Persique de Trump, l’Arabie saoudite a de quoi étonner le monde, s’étant montrée peu fervente quant à la poursuite d’une coopération à part entière avec Washington, explique-t-il.
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Ayant préparé le terrain pour que Mohammed ben Salmane soit nommé le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Zayed qui entretient également des relations secrètes avec des agences israéliennes, est à présent en désaccord avec le prince héritier. Après plus de quatre années de guerre au Yémen, les forces émiraties se retirent non seulement des fronts du sud du Yémen, mais s’engagent aussi à faire la guerre avec les militaires saoudiens. Sans oublier la vulnérabilité de l’économie émiratie face au retrait des investissements iraniens à Dubaï, estime Lobe Log.
Une confrontation Iran-USA dans le golfe Persique est certes une catastrophe. Il va de soi que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn qui abrite un grand nombre de bases militaires américaines seront contraints à se positionner sur la première ligne du front et face au réseau d’alliés dont dispose l’Iran dans la région, à savoir, les combattants d’Ansarallah au Yémen, les forces des Hachd al-Chaabi qui sont tout près des troupes américaines stationnées en Irak, les conseillers militaires iraniens en Syrie et le Hezbollah sur les frontières entre le Liban et les territoires occupés, prévient le web site américain.
« En cas du déclenchement de la guerre, les gratte-ciel des EAU s’effondreront », a mis en garde le Secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
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Lobe Log poursuit: ayant atteint leur plus haut niveau au mois de mai, les hostilités à l’encontre de l’Iran semblent s’être apaisées. Le président américain aussi bien que son secrétaire d’État Mike Pompeo et son conseiller à la sécurité nationale John Bolton ont tous les trois subi un échec cuisant, n’étant pas parvenus à créer une grande coalition dans le cadre du projet anti-Iran.
Lorsque l’Iran a commencé le 8 août à réduire ses engagements dans le cadre de l'accord nucléaire, la coalition Riyad-Abou Dhabi-Israël s’est montrée, quant à elle, incapable de se lancer dans une confrontation avec l’Iran.
L’Europe qui, de son côté, avait promis de maintenir le PGAC, est maintenant marginalisée. En ce qui concerne la Chine et la Russie, elles sont devenues de simples observateurs, face à un Iran qui est en train de réaliser progressivement son retrait de l’accord sur le nucléaire, une menace contre lequel le pays avait mis en garde en mai dernier.
Malgré tout, la menace de la guerre persiste. Dans la foulée, la politique désastreuse de Donald Trump et ses conseillers ont non seulement affaibli le statut de Washington sur la scène internationale, mais intensifié les tensions et les instabilités dans la région ainsi que les endroits bien loin du golfe Persique, a conclu Lobe Log.