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Zoom Afrique du 19 août 2019

L'armée malienne dans le viseur du camp atlantiste. ©Bamada.net

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

Ghana : les banques appelées à baisser leurs taux d’intérêt pour booster le business ;

Bénin : le coton largement en tête des exportations au deuxième trimestre de 2019 ;

Le Cameroun a réalisé une croissance de 4,2 % au premier trimestre 2019.

 

Les analyses de la rédaction :

Niger/Mali : le président Issoufou, devenu l'émissaire des Occidentaux ?

Dernièrement, le président nigérien Mahamadou Issoufou s’en est soudainement pris au gouvernement malien. Pour lui, la ville de Kidal située au nord du Mali est « un sanctuaire pour les terroristes ».

Le président nigérien affirmait aussi que « le statut actuel de Kidal est une menace pour le Niger, et l’État malien doit impérativement y reprendre ses droits ».

Zoom Afrique avait abordé le sujet en s’étonnant surtout de cette prise de position du président nigérien, qui ressemble plutôt aux paroles d’un émissaire occidental plutôt que celles d’un président d’un pays africain souverain. Nous savons d’ailleurs que derrière ces déclarations se cacherait la volonté d’une percée militaire à Kidal, pour tenter de saper les coopérations CMA- Bamako. Et voilà que RFI publie une information, selon laquelle l’attaque perpétrée, début juillet, dans un camp militaire nigérien à Inates, à quelques kilomètres de la frontière malienne, tuant 18 soldats et emportant véhicules et matériel, aurait été commanditée depuis un checkpoint situé au Mali !

« Selon notre enquête, les assaillants d'Inates ont profité d'un soutien logistique depuis ce poste de contrôle », explique un haut gradé nigérien.

Mais ce n’est pas fini, car apparemment ennuyé par la collaboration qui existe entre le gouvernement malien et les touaregs, le média français se réfère à un document de la Mission de maintien de la paix des Nations unies (Minusma), une organisation qui n’a pas une réputation digne de sincérité, selon lequel, les groupes armés signataires de l'accord de paix peuvent installer des points de contrôle dans le nord du Mali. Leur localisation, le nombre de véhicules et les armes qui s'y trouvent doivent être communiqués aux autorités.

Or, et toujours selon RFI ; dans le dernier compte-rendu de la Commission technique de sécurité de la Minusma, daté du 5 août, les « représentants du gouvernement malien dénoncent la création par la Coalition des mouvements de l'Azawad (CMA) d'un checkpoint à Ihaganag ». Considéré comme une menace à la sécurité dans cette région, elles en demandent le démantèlement.

Visiblement, l’échec du plan du démembrement du grand Mali continue à piquer les Occidentaux et le fait que les touaregs et l’État travaillent ensemble, fait sortir le camp atlantiste de ses gonds. C’est pourquoi il tente à tout prix de pointer du doigt la CMA et de l’accuser d’être à l’origine des instabilités qui existent au Mali et au Niger, instabilité qui a ses racines dans la présence des forces étrangères et l’ingérence occidentale. Mais il y a visiblement quelque chose de nouveau dans ce rapport : la Minusma remet implicitement en cause une certaine complicité dont auraient bénéficié les terroristes armés supposément liés aux touaregs, au sein de l’armée malienne. La puissance d'occupation est-elle en train d'accuser l'armée malienne d'avoir aidé à attaquer l'armée nigérienne ? Après tout, l'échec des plans de démembrement successif du Mali pousse l'occupant à innover ses scénarios. Une guerre entre les armées nationales africaines au Sahel est le meilleur moyen pour les neutraliser maintenant que ces mêmes armées demandent à être affranchies du poids des puissances occidentales et à étendre leurs coopérations au-delà de l'Occident avec des parties qui les respectent. L’exemple centrafricain a visiblement exhorté l'armée malienne à signer des accords avec la Russie. 

Le but du Mali étant de remettre sur pied son armée nationale. Ce qui ne peut pas être fait en se tournant vers l’Occident, car dans le plan néo-colonial, l’armée nationale doit être maintenue au strict minimum et elle doit aussi servir de chair à canon.

RDC: Tshisekedi risque-t-il de mettre en péril la souveraineté de son pays ?

Depuis le mardi 13 août, tous ceux qui ont des cartes ou des documents migratoires délivrés au Nord-Kivu sont renvoyés par la migration rwandaise et, depuis vendredi, avec l’apparition de deux nouveaux cas d’Ebola dans le Sud-Kivu, même les ressortissants du territoire de Mwenga qui vivent à Bukavu sont bloqués.

L’Ebola est selon les autorités rwandaises la cause principale de cette restriction.

Le Rwanda a pris des mesures drastiques à ses frontières avec la République démocratique du Congo (RDC) pour éviter la propagation du virus Ebola. Mais les choses ne sont pas aussi simples qu’elles y paraissent : ce blocage concerne surtout l’est du Congo, une région qui forme une ceinture riche en ressources minières. Au Kivu et en Ituri, trois minerais dominent l’économie : le coltan, la cassitérite (minerai d’oxyde d’étain) et l’or. Le cobalt, les rubis et les pierres semi-précieuses, mais aussi les bois tropicaux, la viande, le thé, la quinine et la papaïne constituent des ressources d’appoint. Une région très intéressante et donc très convoitée pour un Rwanda qui ne dispose pas de grands minerais. Cette fermeture de frontière et la mise en place des dispositifs sécuritaires pourraient donc ouvrir la voie à une pénétration des forces rwandaises en RDC, et ce, sous prétexte de la lutte contre l’Ebola !

D’ailleurs, la présence militaire rwandaise a bien été affirmée officiellement dans le nord du Kivu, et Kigali a d’ailleurs envoyé un contingent de 700 militaires pour appuyer les troupes sur place. De plus, en décembre 2018, un avion transportant des militaires rwandais s’est aussi écrasé au Bénin, à l’est de la RDC.

Cette semaine, au cours de son discours au 39e Sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), le président congolais, Felix Tshisekedi a d’ailleurs tendu la main aux pays de la SADC dont le Rwanda en fait partie et a ouvertement demandé à ces pays de n’épargner aucun effort pour que la RDC recouvre dans sa partie Est une certaine paix et une stabilité !

Cela dit, pour justement éviter les conflits dans l’Est de la RDC, le président congolais avait signé un accord de coopération militaire avec Washington en juin 2019. La visite du général de brigade Steven J. de Milliano du Commandement militaire des États-Unis pour l'Afrique (AFRICOM) a d’ailleurs eu lieu pour faire progresser ce partenariat. Mais vu l’urgence de la situation, Washington a l’air de faire traîner les choses.

Dans son discours au sommet de la SADC, Félix Tshisekedi a donc officiellement ouvert la voie à toutes ingérences extérieures au sein du territoire congolais. Vu ces prises de position, on se demande de plus en plus vers où va la RDC. Quoi qu’il en soit, au niveau de la population, les Congolais ont la ferme volonté de vivre en paix.

Cameroun: salaires fictifs ; ce qui se cache réellement derrière cette affaire

Cette affaire de salaire fictif au Cameroun ou même de corruption en Afrique, les médias mainstream, comme à leurs habitudes, donnent l’impression que cela n’existe qu’en Afrique. Alors que l’Europe et ses dirigeants trempent dedans. Luc Michel, géopoliticien s’exprime sur le sujet.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV