L'Association chrétienne du Nigeria (CAN) a condamné la désignation par le gouvernement nigérian du mouvement chiite comme un groupe terroriste. « Il n’y avait pas de preuves suffisantes pour qualifier d’illégal et de terroriste ce Mouvement islamique ; ce qui est en contradiction avec la liberté civique au Nigéria », a déclaré Samuel Comoker, directeur du secteur juridique de cette association.
« Et ce, alors que plusieurs groupes terroristes commettent des crimes. Le gouvernement doit se mobiliser. Le fait de qualifier de terroristes les membres du Mouvement islamique du Nigeria n’a d’autre but que de les intimider », a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs appelé le gouvernement et les responsables sécuritaires pays à résoudre leurs problèmes via une voie pacifique et à éviter d’aggraver les tensions déjà existantes.
L'Association chrétienne du Nigeria s'inquiète de la montée du mécontentement public et de l'instabilité croissante dans la société qui souffre d'insécurité, d'homicides et d'enlèvements et elle souligne que le gouvernement ne prête pas très attention à ces problèmes fondamentaux.
Les juges nigérians se sont penchés le lundi 29 sur la demande de libération conditionnelle du Cheikh Zakzaky, le leader du Mouvement islamique du Nigeria (IMN) ; libération demandée pour raison médicale ; pour que ce dernier reçoive un traitement médical en Inde. L'audience qui s'est ouverte devant une Cour spéciale de l'État de Kaduna a été ajournée au 5 août.
Le Cheikh Ibrahim Zakzaky est détenu depuis décembre 2015 après que des violences aient éclaté durant une procession religieuse. L'armée nigériane avait alors ouvert le feu pour faire plus de 350 morts, principalement des Nigérians chiites et non armés, comme l’ont rapporté les organisations de défense des droits humains.