La Turquie et les États-Unis qui tentent de mettre en place une zone sécurisée dans le nord de la Syrie se sont vus confrontés à l’opposition ferme des tribus syriennes.
Les tribus syriennes ont organisé le dimanche 28 juillet dans l’après-midi une réunion dans le village al-Hass, dans le sud de la province d’Alep.
Toutes les tribus syriennes sont pour la préservation de l’intégrité territoriale syrienne et prêtes à lutter contre le plan étranger dont l’objectif est de démembrer via la mise en place d’une zone (prétendument) sécurisée afin de piller les ressources syriennes.
Les tribus Berri, al-Bqara, al-Bakara, al-Naim, al-Hadidinet et al-Assassanat ont affiché leur opposition à toute sorte de domination étrangère sur la Syrie ou une partie de ce territoire en rejetant l’ingérence turque dans les affaires syriennes sous toutes ses formes.
Ils ont affirmé qu’en vertu du droit international, les frontières de la République arabe de la Syrie doivent être préservées et qu’ils ne laisseraient personne les changer.
« Il revient au peuple syrien de décider de son sort. Le territoire syrien et ses ressources comme le pétrole et les mines appartiennent à tous les Syriens », ont annoncé toutes les tribus syriennes.
Affirmant que la Syrie est la patrie de tous les habitants de ce pays et que tous les citoyens sont égaux devant la loi, les tribus syriennes ont indiqué que le drapeau syrien est le symbole d'unité, de liberté et de souveraineté.
Les tribus syriennes ont demandé au gouvernement syrien d’exercer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire syrien et de pardonner tous ceux dont les mains ne sont pas maculées de sang. Elles ont également appelé les instances internationales à assumer leur rôle humanitaire et les pays occidentaux à lever leurs sanctions économiques cruelles.
La Turquie et les États-Unis se sont accordés en dépit de l’opposition de Damas sur la mise en place d’une zone sécurisée dans le nord de la Syrie, ce qui n'a pas été réalisé pour le moment.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Al-Moallem a une nouvelle fois affiché son opposition à l’accord conclu entre Ankara et Washington. « Cet accord est une violation flagrante de l’intégrité territoriale et de la souveraineté syriennes. Il a été conclu en violation flagrante des principes du droit international », a réagi le ministre syrien.