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Le sud de l’Arabie saoudite a été visé par 5 missiles yéménites

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Tir des missiles Zelzal-1 en direction des positions saoudiennes à Asir. ©Harbi Press

Il y a deux jours Riyad a prétendu avoir frappé tous les sites balistiques d'Ansarallah à Sanaa. Peine perdue: la Résistance yéménite vient de tirer une salve de cinq missiles contre Asir.

Des sources de sécurité yéménites ont fait part du tir de 5 missiles balistiques Zelzal-1 en direction des bases des forces de la coalition d’agression saoudienne dans la province d’Asir dans le sud de l’Arabie saoudite.

Ces missiles ont été tirés ce dimanche 21 juillet dans la soirée par l’unité de missiles des combattants d’Ansarallah et de l’armée yéménite.

« Ils ont été tirés simultanément sur différentes cibles », a rapporté Al-Masirah citant des sources sécuritaires yéménites.

Les responsables de l’unité de missiles yéménite ont affirmé que le lancement de missile continuerait tant que la coalition d’agression n’aurait pas mis fin à ses agressions contre les Yéménites.

Au début de l’offensive saoudienne au Yémen, les combattants d’Ansarallah et l’armée yéménite ne disposaient pas suffisamment d’armes, mais actuellement, ils sont devenus très forts et sont munis de missiles balistiques de haute précision et de drones, ce qui a changé le rapport de force.

Au début, ils utilisaient des missiles al-Sakhrah. Au fur et à mesure, ils se sont renforcés en acquérant de l’expérience, ce qui fait qu’ils ont développé leurs propres missiles balistiques. Maintenant, ils utilisent des missiles Zelzal-1 et Zelzal-2 et c’est ce qui a entièrement reversé la donne.

Par ailleurs, le Conseil politique suprême du Yémen a averti que les forces yéménites donneraient une réponse cuisante à toute tentative d’exacerbation des tensions aux frontières maritimes yéménites.

Lors d’une réunion, ce dimanche 21 juillet, portant sur la sécurité de la mer Rouge, le président du Conseil politique suprême du Yémen, Mahdi al-Machat, a mis en garde les pays impliqués dans l’agression saoudienne contre toute escalade des tensions aux frontières maritimes yéménites

Mahdi al-Machat a appelé la communauté internationale à intervenir pour lever le blocus maritime contre le Yémen, qui empêche l’acheminement des vivres et l’accostage de bateaux de commerce dans les ports yéménites notamment le port d’al-Hudaydah.

Ce Conseil a mis l’accent sur sa prise de position envers la paix et le processus politique qui garantirait la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale yéménites. Il a également salué les efforts déployés par l’émissaire onusien pour le Yémen.

Évoquant les récentes informations selon lesquelles les forces de l’un des pays agresseurs se seraient retirées du Yémen, Mahdi al-Machat a précisé que « la réalité du terrain était tout autre ».

Alertant sur les complots dangereux qu’ont fomentés certains pays agresseurs dans les provinces du sud du Yémen, il s’est exprimé en ces termes : « Ces actes ne visent qu’à démembrer le Yémen et à semer la discorde au sein du peuple yéménite. »

L’offensive saoudo-émiratie au Yémen entre dans sa quatrième année. Les agresseurs ont déclenché cette agression sous prétexte de ramener au pouvoir, le président démissionnaire, Abd Rabbo Mansour Hadi.

Cette coalition n’a pas pu atteindre ses objectifs. Elle a recruté des mercenaires pour protéger les frontières saoudiennes et se battre aussi à l’intérieur du Yémen.

Selon le vice-président du Conseil militaire soudanais, une trentaine de milliers de soldats soudanais se battent aux côtés des éléments de Riyad.

D’autre part, suite aux récentes évolutions dans la région, l’opinion publique mondiale est désormais portée sur les conséquences de la guerre déclenchée par Abu-Dhabi et Riyad contre le peuple yéménite et on s’attend à ce que cette coalition se désintègre. Les autorités émiraties ont confirmé les informations récentes sur le retrait des troupes émiraties du Yémen.

Après une récession économique, une guerre d’usure, des inquiétudes quant aux répercussions sécuritaires, l’inefficacité du soutien américain aux Émirats arabes unis et à l’Arabie saoudite dans l’offensive au Yémen et les critiques internationales contre les crimes commis par la coalition saoudienne, Abou Dhabi a été obligé de se retirer le 8 juillet du Yémen et de changer sa stratégie militaire.

« Cette décision émiratie, quelle qu’en soit la raison, ne sera pas un geste positif pour les Émirats arabes unis » affirme l’Arabie saoudite. La présence des forces émiraties dans le sud du Yémen était une occasion pour Riyad de mener avec plus de liberté des opérations dans d’autres zones. Mais l’absence des forces émiraties dans cette région doublera effectivement les défis auxquels est confrontée l’Arabie saoudite.

Sans un partenaire fiable, Riyad ne peut rien faire au Yémen et une défaite stratégique serait envisageable, selon ce rapport. Actuellement, l’Arabie saoudite est préoccupée par les attaques des forces yéménites contre ses installations militaires. Avant de renforcer sa position au Yémen, Riyad doit plutôt renforcer sa sécurité, car, étant donné le coût élevé des dépenses militaires du royaume, de telles attaques sont considérées comme un coup fatal à sa légitimité et à son prestige.

Par ailleurs, les opérations terrestres des forces yéménites ont discrédité Riyad. Les forces yéménites ont annoncé le mois dernier qu’elles avaient pris le contrôle d’une vingtaine de bases militaires frontalières saoudiennes. L’exposition d’équipements militaires à Sanaa, capitale yéménite, témoigne pour sa part de la vulnérabilité de l’Arabie saoudite. Et ce, alors que l’un des objectifs les plus importants de cette offensive est de contenir l’influence régionale de l’Iran. Une épine dans le pied de l’Arabie saoudite, ce sont les répercussions du retrait émirati du Yémen, qui en l’occurrence conduirait Riyad à recourir aux militaires soudanais et à la marine égyptienne. Ce qui apportera de nouvelles charges sur l’économie déjà en crise du royaume.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV