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Zoom Afrique du 18 juillet 2019

Zoom Afrique du 18 juillet 2019

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

Cacao : le Ghana et la Côte d’Ivoire lèvent la suspension de leurs ventes ;

Soudan : signature d’une déclaration politique entre les militaires et les civils ;

Le Burkina Faso envisage de mettre en terre 10 millions de plants au cours de la campagne de reforestation 2019.

Les analyses de la rédaction :

Ghana : nouveau scénario de déstabilisation US ?

Les États-Unis et leurs alliés utilisent divers prétextes afin de faire avancer leurs projets de déstabilisation dans les pays africains. Cette fois-ci, c’est sous le prétexte du soutien médical à la population africaine que les USA font une percée au Ghana, pays important pour les USA, aussi bien en terme géostratégique que pour ses richesses en tout genre.

En effet, l’entreprise californienne Zipline, spécialisée dans la livraison de sang et de médicaments par drones, a officialisé à la fin du mois d’avril son implantation au Ghana et elle envisage selon un article publié par Le Monde d’accélérer ses activités au Ghana.

Rappelons que le Ghana abrite le siège de la zone de libre-échange ZLEC, zone qui devrait faciliter et élargir la présence des multinationales occidentales, sous un jour nouveau, et qu’il est en même temps en ligne de mire des projets séparatistes.

Il y a une dizaine de jours, l’État ghanéen s’est vu contraint de relâcher les séparatistes togolandais, qui auraient dû être exécutés suivant la Constitution ghanéenne.

Que les drones US de la société californienne Zipline sillonnent sans cesse le ciel, cela ne pourrait qu’aider les cellules séparatistes et surtout leur chef, qui a très clairement affirmé qu’il ne renoncerait pas à sa lutte contre le gouvernement ghanéen.

Ce n’est pas le premier pays à avoir été conquis par Zipline, puisque la société soi-disant spécialisée dans la livraison de sang par drone a déjà son siège au Rwanda, pays clé dans la stratégie africaine des USA. Imaginons un instant que ces drones se mettent à livrer non pas des médicaments mais des bombes et qu’ils servent surtout non pas la population ghanéenne, mais les séparatistes togolandais.

D’ailleurs, l’idée est avancée. « L’utilisation de drones pour la livraison de matériel médical est une opportunité énorme pour connecter des communautés qui n’ont pas accès à certains services médicaux », avance Timothy Reuter, chargé du programme des drones au Forum économique mondial. 

Ces communautés reculées pourraient parfaitement être des séparatistes retranchés dans ce fameux Togoland autoproclamé.

D’ailleurs la base de ces drones est contrôlée par des militaires chargés d’entretenir des appareils qui volent à 100 km/h à Omenko, une ville non loin des frontières togolaises et de l’hypothétique Togoland.

Quant aux vaccins et aux médicaments que ces drones sont chargés de transporter, on peut douter de leur qualité, dans la mesure où les armes biologiques occidentales en Afrique ne sont plus un secret pour personne.

Plus loin dans l’article, on évoque l’usage des appareils électroniques dans ce projet :

« Lorsqu’un médecin ou un pharmacien habilité a une demande urgente, il peut nous passer commande par un appel, par texto, par WhatsApp ou encore par mail », détaille Samuel Akuffo, le coordinateur scientifique. L’usage de WhatsApp et de Talkie-Walkie reproduit un scénario de guerre, mais une question se pose également : comment se fait-il que des Ghanéens des régions reculées aient accès à WhatsApp, Talkie-Walkie, etc. ?

Il semblerait plutôt qu’il s’agit d’une tentative de militariser cette région, sous le couvert d’une aide humanitaire et médicale à laquelle plus personne ne croit.

Cameroun : qui finance les sécessionnistes ?

Les témoignages qui parviennent à Zoom Afrique de l’intérieur du Cameroun ne confirment jamais la version des médias mainstream, qui donnent tous le Cameroun pour un pays en état de guerre civile.

En effet, nos nombreux téléspectateurs camerounais, qui ont l’amabilité de nous contacter, affirment au contraire que la crise dite anglophone est d’origine plutôt exogène qu’endogène.

Une information tirée d’un site camerounais semble confirmer cette hypothèse :

Plusieurs ressortissants des régions anglophones camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont confirmé qu’ils vivaient sous la pression permanente des milices sécessionnistes armées qui exigent d’eux des transferts d’argent en vue de soutenir la guerre engagée contre le pouvoir central.

Disposant d’un vaste répertoire, ils joignent leurs victimes par téléphone, leur indiquent le montant à expédier par voie électronique avec injonction de garder le secret de la transaction, sous peine de représailles.

« Personne n’échappe à leur chantage, et ceux qui ne s’exécutent pas dans les délais fixés doivent s’attendre à voir leurs maisons incendiées, ou des membres de leur famille pris en otage avec demande de rançon, et cela va parfois jusqu’à exécuter les captifs », raconte Fidelis N., vendeur de pneus d’occasion à Mvog-Ada, un quartier de la capitale, Yaoundé.

Et d’ajouter que « même les dignitaires du pouvoir sont astreints, dans le plus grand secret, au financement de la lutte armée que mènent les milices de la république autoproclamée d’Ambazonie ».

Comme lui, ils sont nombreux, les natifs des zones sous conflit ayant dû se résoudre à mettre leur famille à l’abri hors du Cameroun. Une précaution loin de leur épargner les incessantes demandes d’envoi de fonds.

Le président du Front social démocratique (SDF), le premier parti d’opposition, Ni John Fru Ndi, a confirmé, à la fin du mois de juin dernier, ce chantage auquel sont soumises les élites : « Ils m’ont kidnappé deux fois. Ils ont kidnappé deux fois mon frère, une fois ma sœur. Ils ont brûlé ma voiture, mis le feu à l’une de mes parcelles. Ils font tout ça parce qu’ils m’accusent de ne pas les soutenir, et ils veulent aussi que je retire mes députés du Parlement camerounais. »

« La cause anglophone a été détournée par des bandits. Ils me demandent de financer les combats, je ne verserai pas un centime », martèle-t-il.

En effet, le grand Cameroun, dont l’armée est l’une des plus puissantes d’Afrique et sans doute l’une des plus performantes en termes de guerre contre le terrorisme, abrite des ethnies qui cohabitent depuis longtemps. Les parties qui ont cherché par le biais de la pseudo-crise anglophone à en provoquer le démembrement sont les mêmes qui prônent le régime fédéral pour le Cameroun, qui exigent l’ouverture d’un dialogue entre l’opposition « séparatiste » et l’État ou encore qui harcèlent le président camerounais à l’étranger, histoire d’humilier le Cameroun.

Mali/Allemagne : l’hôpital qui se moque de la charité !

Le peuple malien a tous les droits du monde d’en vouloir à mort aux occupants occidentaux. À la France, dont l’armée tue et terrorise la population malienne depuis 2013, mais aussi à l’Allemagne qui, comme bon nombre de pays de l’OTAN, croit pouvoir s’offrir un juteux terrain d’investissement au Mali sous prétexte de la lutte contre le terrorisme. Ainsi, alors que les Occidentaux, avec à leur tête Barkhane, militarisent le centre du Mali, pour provoquer de facto son démembrement, et ce au nom de la protection des Peuls, l’ambassadeur allemand à Bamako se met à insulter les Maliens. L’intéressé, qui dans son extrême élan de générosité, offrait il y a quelques jours quelques gilets pare-balles, quelques chaussures et autres accessoires aux soldats maliens, traite le grand peuple malien de corrompu.

« La route qui mène vers le Sénégal est totalement dégradée et je sais que le pays a dû demander de l’aide, mais ça ne vient pas. Parce que le premier financement qu’on a eu pour faire cette route a été à moitié détourné. Alors les partenaires évaluent », annonce l’ambassadeur allemand au Mali.

M. l’ambassadeur a sans doute oublié comment la chancelière allemande accueillait à bras ouverts au mois de février le président IBK, promettant investissements, aide, assistance et accompagnement à l’État malien à la lumière du partenariat privilégié prôné sous le projet allemand « Konrad Adenauer Stiftung (KAS) » par Merkel avec le Mali.

M. l’ambassadeur a aussi oublié que les richesses maliennes, pétrole, or, etc., servent largement les firmes allemandes, qui semblent de plus en plus intéressées par les contrées infiniment riches du continent noir.

Ainsi ce n’est pas le Mali qui devrait avoir peur, mais l’Allemagne. Comme M. l’ambassadeur le dit : « Je n’encouragerais pas un Allemand à investir au Mali. »

Surtout que le grand peuple malien a trouvé sa voie, celle qui consiste à travailler avec les parties qui voient en Afrique un partenaire, pas une colonie.

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV