À Soueïda, des Druzes viennent à nouveau d'être la cible d'une attaque terroriste qu'aucun groupe n'a revendiqué. En été 2018, presque quelques jours après la libération de Soueïda, une attaque terroriste contre une dizaine de villages de la zone avait fait 260 morts. À l’époque, les experts y ont vu une opération menée par le régime israélien qui voulait se venger des druzes à l'origine de la défaite de Daech. Le rejet grandissant de l'occupation du Golan a-t-il poussé Israël à reprendre ses opérations anti-druze dans le sud de la Syrie ? Une chose est sûre: les États-Unis et Israël tentent d'ouvrir le front du sud syrien.
Une explosion a secoué, mercredi 3 juillet, la ville de Soueïda, dans le sud de la Syrie, faisant 18 morts et blessés.
Selon l’agence de presse russe Sputnik, une moto a explosé dans le nord-est de cette ville, peuplée majoritairement de Druzes. Au moins cinq civils ont été tués et 13 autres blessés.
« Il s’agit du premier attentat-suicide qui s’est produit dans cette province depuis la grande attaque terroriste de Daech survenue il y a un an », a-t-on appris de l'Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), vitrine médiatique de l’opposition.
Le 18 juin dernier, les habitants du Golan occupé ont observé une grève générale et sont descendus dans la rue afin d’exprimer leur colère contre les récentes mesures du régime israélien visant à mettre la main sur leurs fermes et champs agricoles.
Le 25 juillet 2018, Daech a perpétré des attaques simultanées contre la ville de Soueïda et sa banlieue orientale faisant au moins 260 morts chez les druzes.
Les terroristes ont également enlevé une trentaine de femmes et d’enfants druzes, dont la plupart ont été relâchés trois mois après et certains exécutés.