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Deal du siècle défié par la résistance de l’Oumma islamique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Manama accueille dès le 25 juin la conférence "économique" destinée à brader la Palestine.(Photo: le ministre bareïni Khalid ben Ahmed al-Khalifah)

Le Deal du siècle est la vente de la dignité des musulmans et il mettra à l’épreuve la conscience collective des nations, a souligné le chef spirituel de la majorité chiite bahreïnie, Cheikh Issa Qassem, lors d’un discours prononcé dans la soirée du lundi 24 juin dans la ville sainte de Qom en Iran, à seulement quelques heures du commencement du sommet de Bahreïn.

« Il n’y a pas d’autres options que la résistance pour préserver la terre du monde musulman. Entre la liberté et la servitude, les musulmans n’ont qu’un seul choix », a-t-il noté en qualifiant le « Deal du siècle » et l’ « atelier de Bahreïn » de crimes voués à l’échec face à l’intelligence de l’Oumma islamique.

Promue par les États-Unis, la conférence économique de Manama censée précéder la présentation au public du « Deal du siècle » se tiendra les 25 et 26 juin en dépit du malaise qu’il a suscité dans les quatre coins du monde. La conférence sera présidée par Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump qui est accompagné d’un nombre de responsables politiques et d’hommes d’affaires américains.

À l’instar des Palestiniens et des Bahreïnis, des milliers de Marocains sont descendus hier dans la rue, condamnant la participation de plusieurs pays arabes à la conférence de Manama et appelant le gouvernement marocain à contrer le « Deal du siècle ». Les manifestants ont agité le drapeau palestinien et brulé celui d’Israël pour dénoncer l’initiative de l’administration Trump qui veut balayer d’une main la cause palestinienne et la formation d’un État palestinien indépendant avec Qods-est pour capitale.

Mais qui sont les participants et les absents de la conférence de Manama ?

L’Autorité autonome palestinienne et tous les groupes palestiniens sont les grands absents de cette conférence. Ils ont unanimement condamné sa tenue. Il en va de même pour l’Irak et le Liban en soutien à la cause palestinienne. Or, le régime d’Israël y est présent. Pour l’instant on ignore s’il y enverra des responsables de haut rang ou de simples hommes d’affaires.

Riyad quant à lui envoie son ministre de l’économie. Mohammed al-Tuwaijri, ministre adjoint aux Affaires financières et le ministre égyptien des Finances représenteront respectivement Abou Dhabi et Le Caire lors de la conférence. Quant au Koweït et Oman, ils n’ont pas confirmé leur participation. Jimmy McGoldrick, coordinateur adjoint des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient y assistera au nom de l’ONU. Parmi les participants, c’est la Jordanie qui attire le regard, car elle se contente d’envoyer un directeur général de son ministère des Finances. Les observateurs considèrent qu’il s’agit là du plus faible niveau de participation qui puisse exister. Ni l’ambassadeur jordanien à Manama ni aucun autre représentant du ministère jordanien des Affaires étrangères n’y seront à cette conférence bahreïnie. Certains expert sont allés jusqu’à décrire ce niveau de participation de la Jordanie comme équivalent à une absence.

Et sans annoncer officiellement sa participation, Doha a déclaré dans un communiqué qu’il ne lésinerait sur aucun effort pour faire face aux défis du Moyen-Orient.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV