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Hezbollah : la conférence de Manama réunit les « traîtres »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des manifestants à Rabat au Maroc portent des masques à l'image des organisateurs de la conférence de Manama sur le Deal du siècle, le 24 juin 2019.

À la veille du « show » économique de Manama, aux quatre coins du monde arabe les voix s’élèvent pour le condamner. Les manifestants envahissent la rue à Rabat et Ramallah, tandis que le Hezbollah dénonce une trahison.

À Rabat, capitale marocaine, des milliers de personnes sont descendues dans la rue en signe de protestation contre le soi-disant plan de paix américain pour le conflit israélo-palestinien connu sous le nom du Deal du siècle, et contre la conférence qui devra avoir lieu à Manama sur ce plan.

« Deal de la honte » et « Atelier de la trahison »

C’est en ces termes que les protestataires à Rabat dénonçaient le Deal du siècle, lors d’une manifestation organisée à l’appel de plusieurs organisations juridiques et civiques, partis politiques et courants islamiques.

Selon la chaîne de télévision Al-Jazeera, les manifestants marocains ont appelé à boycotter la conférence de Manama, réitérant leur appui aux droits du peuple palestinien. Ils affirmaient que la conférence de Manama ne pourrait nullement aboutir à une réalisation ou plutôt une imposition du Deal du siècle.

À travers des slogans, les manifestants marocains ont demandé que toute mesure dans le cadre de la normalisation avec Israël soit qualifiée de crime contre la loi.

« La normalisation avec Israël, sous toute forme et tout prétexte qu’elle soit, constituera une trahison envers la religion, la nation et l’humanité tout entière », soulignaient les manifestants marocains, appelant les autorités de Rabat à s’opposer à la conférence de Manama.

Le gouvernement marocain n’a pas encore exprimé une position claire et officielle envers cette conférence. Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha el-Khalfi, a annoncé lors d’une conférence de presse la semaine dernière que la position officielle de Rabat serait annoncée au moment adéquat et dans un cadre adéquat. Le Premier ministre marocain Saadeddine el-Othmani avait précédemment démenti devant la presse une participation de son pays à la conférence de Manama.

Des manifestations contre la conférence de Manama, il y en a également eu en Cisjordanie occupée et dans la ville de Ramallah où les manifestants ont scandé des slogans demandant son annulation. De même, les groupes de résistance palestiniens ont appelé à la mobilisation publique et aux vastes rassemblements pour la journée de mercredi, date prévue pour la conférence de Manama sur le Deal du siècle.

Par ailleurs, Hassan Ezzeddine, responsable des relations arabes au Hezbollah, a réagi à ce « volet économique » du Deal du siècle que les organisateurs essaient de présenter comme un « atelier de travail ».

« Les participants à cette conférence sont des traîtres et des terroristes », a affirmé Hassan Ezzeddine, cité par Al-Ahed News.

« La Palestine sera libérée », a affirmé le responsable des relations arabes du Hezbollah qui a insisté sur le droit à une souveraineté indépendante de la Palestine. Il a appelé les Palestiniens à renforcer leur unité et solidarité tout en évitant les discordes et divisions.

« Qods restera la capitale éternelle de la Palestine, tandis que le régime sioniste ira vers le déclin », a ajouté Hassan Ezzeddine.

« Les participants à l’atelier de Manama sont des traîtres et terroristes. Nous tenons à annoncer à notre peuple que nous ne renoncerons pas à un pouce du territoire palestinien. Tout compromis à ce sujet sera rejeté d’avance. »

Ce responsable du Hezbollah libanais a ajouté que la Résistance a dépassé aujourd’hui la géographie nationale et trouvé une patrie beaucoup plus étendue.

La conférence économique de Manama devra avoir lieu les mardi et mercredi 25 et 26 juin dans la capitale de Bahreïn à l’appel des États-Unis. Des responsables palestiniens se sont plus d’une fois opposés à la tenue de cette conférence qui a pour objectif de « bafouer les droits du peuple palestinien ». Certains pays dont l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et la Jordanie ont annoncé qu’ils y participeraient.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV