L’Iran communiquera demain, lundi, les détails importants des mesures qu’il a prises pour suspendre ou réduire certains de ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire signé en 2015 avec les grandes puissances, en réaction à la décision des États-Unis de se retirer unilatéralement de cet accord.
L’agence de presse Tasnim a annoncé dimanche que l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) publierait lundi des informations très importantes sur « l’augmentation illimitée du stock d’uranium enrichi de l’Iran » ainsi que sur les mesures prises en vue de la deuxième phase de réduction de ses obligations.
La réunion aura lieu lundi dans les installations de réacteurs à eau lourde d’Arak où sont invités plus de 70 représentants de divers médias.
Les dernières mesures prises par l’Iran pour reconfigurer le réacteur de recherche d’Arak et augmenter la production d’eau lourde dans ces installations seront également détaillées lors de la session de lundi, a ajouté l’agence Tasnim.
Les États-Unis ont imposé une série de sanctions à l’Iran après leur retrait unilatéral de l’accord nucléaire de 2015. Ces sanctions ont empêché l’Iran d’accéder aux avantages économiques promis par l’accord.
Le 8 mai, un an après le retrait de Washington du Plan global d’action conjoint (PGAC), Téhéran a annoncé sa décision de réduire ses propres engagements et a fixé un délai de 60 jours aux autres parties à l’accord, surtout les signataires européens (France, Royaume-Uni et Allemagne) pour faire en sorte que l’Iran puisse profiter des clauses économiques et financières du PGAC.
Téhéran avait annoncé à l’époque que la partie iranienne cesserait d’exporter l’excédent de son uranium enrichi et de son eau lourde pendant cette période conformément aux articles 26 et 36 du PGAC.
Le délai de 60 jours ne sera pas prolongé
Samedi, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des affaires politiques, Abbas Araqchi, a souligné que le délai de 60 jours fixé par l’Iran ne serait en aucun cas prolongé.
Lors d’une réunion avec la secrétaire générale du Service européen d’action extérieure, Helga Schmid, M. Araqchi a déclaré que Téhéran entamerait la deuxième phase de ses nouvelles décisions si les autres signataires du PGAC ne répondaient pas aux exigences légitimes de l’Iran.