Le très influent sénateur républicain Lindsey Graham, qui a récemment appelé à un durcissement des sanctions contre l’Iran, a avancé une étrange justification pour le déclenchement d’une guerre contre le Venezuela.
Selon un rapport de la chaîne Russia Today, le faucon Lindsey Graham a encouragé lors d’un discours le gouvernement Trump à mettre sur la table l’option militaire contre le Venezuela, voire contre Cuba, pour faire peur à l’Iran et la Corée du Nord !
S’exprimant lors d’une interview accordée à la chaîne Fox News, il a répondu à une question sur la manière dont Trump doit gérer ses conflits étrangers : « Adressez un ultimatum à Cuba. Sans Cuba, Maduro ne durera pas un jour de plus. Dites à Cuba de quitter le Venezuela. Faites ce que Reagan a fait à la Grenade. Placez l’option militaire sur la table ! », a-t-il lancé.
Le belliciste sénateur républicain de Caroline du Sud a poursuivi : « Commencez par votre arrière-cour... Réglez le problème du Venezuela et tous les autres pays seront que vous êtes sérieux ! »
Selon le rapport, Graham a déclaré implicitement que si on faisait un exemple avec le Venezuela, l’Iran et la Corée du Nord marcheraient droit.
Fin janvier, les États-Unis et un groupe de pays alliés ont reconnu le gouvernement illégal de l’opposant vénézuélien Juan Guaido, qui s’est autoproclamé président en exercice du pays et a prêté serment au cours d’une manifestation.
Ils ont déclaré « illégal » le gouvernement de Nicolas Maduro, réélu à la majorité des votes le 20 mai 2018 pour un nouveau mandat de six ans à l’issue d’une élection nationale.
Selon les médias américains, lors de l’annonce de la reconnaissance de Guaido, la Maison-Blanche s’attendait à ce que le gouvernement autoproclamé du Venezuela renverse officiellement Maduro et mobilise l’armée en sa faveur en espace de quelques jours. Au bout de plusieurs mois, ce scénario a lamentablement échoué et les tentatives de Washington pour persuader l’armée de soutenir Guaido n’ont rien donné.
Les États-Unis exercent depuis longtemps des pressions sur le Venezuela et son peuple pour qu’ils modifient leur système conformément aux desiderata de Washington, et de hauts responsables de la Maison-Blanche sont allés jusqu’à menacer le pays de recourir à l’option militaire.
Ces mesures interventionnistes des États-Unis et de leurs alliés occidentaux se sont heurtées à l’opposition de plusieurs pays, dont l’Iran, la Russie, la Chine, Cuba, la Bolivie et la Turquie.
Après l’échec de la tentative de coup d’État de Guaido et de ses alliés occidentaux contre le gouvernement de Maduro, les opposants vénézuéliens ont appelé à des pourparlers avec des représentants du gouvernement de Maduro en Norvège.
Cependant, le bureau de Guaido a annoncé, il y a deux semaines, que les pourparlers avec les représentants du gouvernement à Oslo, en Norvège, avaient pris fin sans que l’on soit parvenu à un accord.