L’ancien chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne, Yair Golan, a déclaré qu’Israël s’abstenait de participer à une opération terrestre à Gaza par crainte de pertes excessives.
« Nous craignons une guerre dans la bande de Gaza. La guerre contre une région où la densité de population est très élevée se ferait depuis les airs », a ajouté Yair Golan à chaîne 7 de la télévision israélienne, qui lui a demandé pourquoi Israël n’entrait pas dans la bande de Gaza.
« Les Israéliens ont peur de se battre. Peur d’avoir à déplorer des victimes. Il ne serait pas question de seulement 500 morts. Nous accordons trop de crédit à l’ennemi. Combattre à Gaza n’est pas sans coût, se battre en milieu urbain, c’est se battre sur le terrain », explique-t-il.
Et qu’est-ce qui suivrait une incursion terrestre ? « L’équation est imaginaire. Il y a un aspect public — l’hypothèse est que si nous allons à Gaza, nous nous enliserons là-bas pendant des années. C’est faux », a-t-il répondu.
À la suite de la mort de quatre Palestiniens, tués début mai par les militaires israéliens lors de la Marche du grand retour, la tension est montée d’un cran entre Israël et la bande de Gaza, d’autant plus que cette région a été le théâtre d’intenses attaques israéliennes ordonnées par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Lors de ces attaques, 25 Palestiniens ont été tués et 150 autres blessés.
Les médias israéliens ont de leur côté fait part de la mort de quatre colons, tués par des missiles tirés depuis la bande de Gaza. Ces tirs de missiles ont également blessé 130 autres colons.
Ces affrontements ont pris fin grâce à la médiation de l’Égypte et des Nations unies.