Les résultats des élections parlementaires européennes ont été perçus comme un choc parmi tous les europhiles à travers le continent. Mais, l’échec était plus cuisant pour le président français qui cherchait dans ces élections une échappatoire à la crise des Gilets jaunes.
Emmanuel Macron qui fait face à une crise politique sans précédant depuis le mois de novembre et qui n’a pas pu répondre aux exigences des Gilets jaunes via son initiative nommé « le Grand Débat National », souhaitait s’en sortir grâce à l’obtention d’une majorité aux Européennes de 2019.
Selon les résultats communiqués par le ministère français de l'Intérieur, le parti présidentiel la République en Marche d’Emmanuel Macron n’a obtenu que 22,41% des voix derrière le Rassemblement national qui arrive en tête avec 23,4 % des voix.
Le duel entre le président de la République et la chef du parti d’extrême droite tourne au désavantage du chef d’État. La percée du RN constitue en fait la revanche de Marine Le Pen après son échec aux présidentielles de 2017.
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En ce qui concerne les raisons de la défaite du parti présidentiel, les experts évoquent notamment les politiques du gouvernement Macron et ses réformes économiques pendant les deux dernières années.
En gagnant la majorité aux européennes de 2019, M. Macron voulait transformer cette victoire en un levier de pression sur les mouvements de contestation en France, notamment les manifestations hebdomadaires des Gilets jaunes et en tirer avantage pour rétablir son autorité dans le jeu politique.
Le système politique en France gouverné par Emmanuel Macron, qualifié par les manifestants du « président des riches », est désormais sérieusement mis en question. Après avoir vu l’initiative du Débat national échouer, Emmanuel Macron a subi un autre échec amer aux européennes face à l’ampleur de la crise des Gilets jaunes.
Depuis l’acte 22, mi-avril, les chiffres du ministère de l’Intérieur contestés par les Gilets jaunes montrent un fléchissement du nombre des manifestants qui battent le pavé chaque samedi.