Le bureau de presse de l’opposition vénézuélienne, soutenue par les États-Unis, a annoncé, vendredi 24 mai, dans un communiqué, avoir pris le contrôle de l’ambassade du Venezuela à Washington.
« L'ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela aux États-Unis, Carlos Vecchio, a pris vendredi le contrôle de l'ambassade [du Venezuela, NDLR] aux États-Unis à Georgetown [un quartier de Washington, NDLR] », a-t-on appris du communiqué.
Les militants du Collectif de protection de l'ambassade qui soutenaient le président légal du Venezuela Nicolas Maduro, vivaient dans l’ambassade depuis le mois d’avril à la suite de l’invitation de diplomates vénézuéliens pour veiller à ce que les autorités américaines ne s’emparent pas du bâtiment par la force.
Pour faire partir les militants pro-Maduro, Washington a eu recours à des mesures contrevenant aux principes diplomatiques: le courant d’eau et d’électricité a été coupé et l’envoi de denrées alimentaires à l’ambassade a été interdit. Le 30 avril, Juan Guaido qui s’est proclamé « président » du pays avec le feu vert de la Maison Blanche, a tenté d'organiser un coup d'État contre le président légal Nicolas Maduro mais la tentative a lamentablement échoué.
Dans un article publié par The New York Times, le journal reconnaît cet échec et utilise même le terme de "dégonflement" de l'opposition : Les personnages sans envergure que les États-Unis ont utilisés pour leurs tentatives de changement de régime au Venezuela n’ont pas fait correctement leur boulot. Le New York Times déclare que leur mouvement s’est « dégonflé ». Bien qu’il répète les mêmes arguments utilisés pour la propagande, l’article indique clairement que Guaido n’a pas le soutien du public : « C’était un stratagème audacieux : Juan Guaido, chef de l’opposition vénézuélienne, a manifesté près d’une base militaire aux côtés de dizaines d’officiers en uniforme et d’alliés politiques, appelant à un soulèvement militaire contre le président Nicolas Maduro....Trois semaines plus tard, Guaido fait la navette entre une demi-douzaine de planques pour échapper à sa capture. …Affaibli et incapable de résoudre rapidement la crise politique qui frappe le Venezuela, Guaido a été contraint d’envisager des négociations avec Maduro.« .
C'est sans doute cet aveu d'échec qui pousse les Américains à attaquer la représentation diplomatique vénézuélienne, un acte considérée comme étant un acte de guerre.