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Les USA occupent l'ambassade vénézuélienne à défaut d'une offensive qui tarde...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les policiers sortent de l'ambassade de Venezuela à Washington, le 16 mai 2019. ©Reuters

Le bureau de presse de l’opposition vénézuélienne, soutenue par les États-Unis, a annoncé, vendredi 24 mai, dans un communiqué, avoir pris le contrôle de l’ambassade du Venezuela à Washington. 

« L'ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela aux États-Unis, Carlos Vecchio, a pris vendredi le contrôle de l'ambassade [du Venezuela, NDLR] aux États-Unis à Georgetown [un quartier de Washington, NDLR] », a-t-on appris du communiqué.

Les militants du Collectif de protection de l'ambassade qui soutenaient le président légal du Venezuela Nicolas Maduro, vivaient dans l’ambassade depuis le mois d’avril à la suite de l’invitation de diplomates vénézuéliens pour veiller à ce que les autorités américaines ne s’emparent pas du bâtiment par la force.

Pour faire partir les militants pro-Maduro, Washington a eu recours à des mesures contrevenant aux principes diplomatiques: le courant d’eau et d’électricité a été coupé et l’envoi de denrées alimentaires à l’ambassade a été interdit. Le 30 avril, Juan Guaido qui s’est proclamé « président » du pays avec le feu vert de la Maison Blanche, a tenté d'organiser un coup d'État contre le président légal Nicolas Maduro mais la tentative a lamentablement échoué.

Dans un article publié par  The New York Times, le journal reconnaît cet échec et utilise même le terme de "dégonflement" de l'opposition : Les personnages sans envergure que les États-Unis ont utilisés pour leurs tentatives de changement de régime au Venezuela n’ont pas fait correctement leur boulot. Le New York Times déclare que leur mouvement s’est « dégonflé ». Bien qu’il répète les mêmes arguments utilisés pour la propagande, l’article indique clairement que Guaido n’a pas le soutien du public : « C’était un stratagème audacieux : Juan Guaido, chef de l’opposition vénézuélienne, a manifesté près d’une base militaire aux côtés de dizaines d’officiers en uniforme et d’alliés politiques, appelant à un soulèvement militaire contre le président Nicolas Maduro....Trois semaines plus tard, Guaido fait la navette entre une demi-douzaine de planques pour échapper à sa capture. …Affaibli et incapable de résoudre rapidement la crise politique qui frappe le Venezuela, Guaido a été contraint d’envisager des négociations avec Maduro.« .

C'est sans doute cet aveu d'échec qui pousse les Américains à attaquer la représentation diplomatique vénézuélienne, un acte considérée comme étant un acte de guerre.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV