L’Iran est parmi les rares pays ayant une capacité de tir en immersion. Les puissances étrangères ayant envoyé des navires dans la région auraient raison de s’inquiéter de leur sécurité. « Ghadir » est l’un des navires iraniens capables de se déplacer comme un fantôme aux plus profonds du golfe Persique et de frapper l’ennemi sans être localisé. Un article paru sur le site de l'agence IRNA s'attarde sur les caractéristique du sous-marin iranien Ghadir.
Ghadir est un sous-marin léger et très efficace dans les eaux peu profondes, ayant fait preuve d’une grande utilité dans les eaux du golfe Persique, de la mer d’Oman et du détroit d’Hormuz.
Sa grande performance en plongée et montée et sa capacité de se détacher du quai en seulement 30 secondes fait de Ghadir un sous-marin idéal pour mener ses opérations.
Ghadir est en plus capable de larguer des torpille depuis deux endroits conçus sur sa proue.
Parmi d’autres privilèges de ce sous-marin furtif de 15 tonnes, l’on pourrait citer sa capacité de déplacement rapide, d’interception des submersibles de surface et sous-surface, de localisation des cibles militaires et de transport des commandos marins. Sans oublier que le sous-marin Ghadir est capable de se maintenir sous l’eau pendant une durée de temps convenable et idéale pour mener des opérations.
Utilisant un engin diesel-électrique, Ghadir est un sous-marin silencieux et l’un des plus difficiles à identifier par l’ennemi. Il profite, en plus, d’un système Sonar de petite taille, [Sonar étant l’acronyme anglais du système de détection fondé sur la réflexion des ondes sonores], d’un capteur de contrôle de profondeur automatique et des systèmes de guidage pouvant fonctionner en mode manuel, hydraulique ou encore automatique.
Ghadir est doté d’un système sophistiqué de largage de torpilles à haute précision ainsi que de systèmes de télécommunication à fabrication 100% nationale, assurant sa liaison avec d’autres unités de submersibles et d’aviation maritime ainsi qu’avec des centres de commandement. Cela constitue un point fort pour assurer un échange d’informations en toute sécurité, lorsqu’il s’agit de mener des opérations asymétriques et de mutualiser les capacités opérationnelles des unités impliquées.
Ghadir, capable de larguer aussi des missiles de croisière
Depuis peu, les sous-marins Ghadir iraniens ont acquis également une capacité de largage de missiles de croisière ; ce qui leur assure une capacité renforcée à frapper de grands navires, voire, le cas échéant, des cibles situées sur les côtes. La marine de la RII a démontré cela pour la première fois lors des manœuvres « Velayat-97 » du février 2019.
Méthode combinée de largage
Tout comme les missiles balistiques, le missile de croisière a besoin d’une plateforme de lancement au moment du largage. Cela veut dire que le largage des missiles de croisière, depuis un sous-marin se cachant sous l’eau, est presque impossible. Pour pallier à cette lacune, la marine iranienne a conçu une méthode combinée assez complexe qui utilise des torpilles. Au lieu de charger la torpille de matière explosive, dans cette méthode, un missile de croisière est incorporé à l’intérieur de la torpille qui, une fois larguée depuis le sous-marin, fera atteindre par la suite, le missile de croisière au niveau de l’eau, dans un endroit précis localisé par l’opérateur. À partir de ce moment-là, la torpille servira de plateforme amovible pour larguer le missile de croisière connu pour sa haute capacité de guidage.
Le premier avantage de cette méthode de largage à deux étapes consiste à augmenter la portée des missiles à l’aide de torpilles. Sans avoir besoin de s’impliquer directement dans une zone de conflit quelconque, la force navale de l’armée iranienne est ainsi capable de faire sortir de l’eau ses missiles de croisière à des distances les plus proches des cibles envisagées ; le tir en immersion étant un moyen idéal de suspendre l’ennemi sans laisser de traces.
La RII est parmi les sept pays ayant la capacité de tir en immersion. Ce savoir-faire, à côté des sous-marins furtifs Ghadir, renforcent largement le potentiel de la marine iranienne à effectuer des opérations offensives et défensives.