À la frontière entre la Bande de Gaza et les territoires occupés, des troupes israéliennes ont blessé au moins 60 Palestiniens qui avaient participé à des manifestations organisées pour marquer le 71e anniversaire de la « Nakba » (Catastrophe), l'occupation de la Palestine et la création d’Israël, annonce le ministère de la Santé de l’Autorité autonome palestinienne.
Ce mercredi, les soldats israéliens ont attaqué des milliers de Palestiniens qui s’étaient rassemblés dans l’est de la Bande de Gaza. Quand les manifestants sont arrivés à l’est du camp de réfugiés d’al-Boreidj, les militaires israéliens les ont attaqués par des balles en caoutchouc et des grenades de gaz lacrymogène. Plusieurs manifestants ont été blessés lors de cette attaque dont un jeune homme blessé au visage par une balle en caoutchouc et un autre homme blessé à la poitrine.
Les soldats israéliens ont attaqué les manifestants près du camp d’al-Awda à l’est de la ville de Gaza mais aussi à l’est de Khan Younes (sud de la Bande de Gaza).
L’armée israélienne a installé des dizaines de tireurs d’élite dans des postes ou sur les collines pour qu’ils visent les manifestants palestiniens.
Par ailleurs, des navires de la marine israélienne ont tiré des balles réelles et des balles en acier recouvertes de caoutchouc sur les pêcheurs palestiniens dans les eaux territoriales de Gaza.
Selon le ministère palestinien de la Santé, 305 Palestiniens dont 59 enfants, 10 femmes, 3 médecins et 2 journalistes ont été tués depuis le 30 mars 2018, c’est à dire depuis les manifestations du Grand retour.