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Explosions aux Emirats : Madrid retire sa frégate du groupe aéronaval USS Abraham Lincoln en mission dans le golfe Persique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Frégate ESPS Mendez Nunez F104 de l'Espagne en mer d'Oman. ©shipspotting.com

Premier impact des explosions qui ont frappé les pétroliers au port de Fujaïrah aux Émirats arabes unis : l’Espagne annonce son retrait du groupe aéronaval USS Abraham Lincoln.

Le gouvernement espagnol a décidé de retirer la frégate "Mendez Nunez" qui accompagne le porte-avions américain Abraham Lincoln. La ministre espagnole de la Défense Margarita Robles a annoncé que la frégate Mendez Nunez, avec 215 marins à bord, ne franchirait pas le détroit d’Hormuz dans le golfe Persique avec la flotte dirigée par le porte-avions USS Abraham Lincoln.

Le ministère a refusé de préciser les raisons de ce changement soudain. Cependant, la ministre Margarita Robles avait déclaré vendredi au journal espagnol Vozpopuli : "Nous ne participons à aucun cas d'agression militaire".

Les médias espagnols, citant des sources gouvernementales, ont déclaré que l'Espagne craignait d'être entraînée dans un conflit indésirable du fait de la crise entre Washington et Téhéran à la suite de la dissolution de l'accord sur le nucléaire avec les puissances mondiales.

Le  groupe aéronaval US se trouve en ce moment entre la mer Rouge et l'océan Indien et appareille vers le golfe Persique. La décision espagnole est unilatérale et a été communiquée aux autorités américaines par les voies de communication habituelles.  

Les explosions produites au port de Fujaïrah, explosions liées, selon les Émirats à des "actes de sabotage" ont semé un vent de panique au sein des monarchies du golfe Persique. Le Koweït a lancé la consigne d'alerte demandant à ses garde-côtes d'augmenter leur vigilance. L'origine de ces explosions qui ont visé, toujours selon la version émiratie, seulement 4 pétroliers n'est toujours pas identifiée, mais un responsable militaire US, cité par l'AP, a évoqué sous couvert d'anonymat "la piste iranienne" tout comme la presse israélienne qui pointe du doigt l'Iran. L'Iran a qualifié cet incident de "préoccupant" et demande à ce que les résultats de l'enquête "internationale" soient publiés dans les détails. 

L’analyste des questions régionales Hassan Shuqair est revenu sur le sujet, lors d’une émission de la chaîne d’information Al-Alam, faisant remarquer à quel point la sécurité de la région est fragile : « Les États-Unis ne peuvent en rien garantir et assurer la sécurité du Moyen-Orient. Cette affaire ne peut qu'être réglée que grâce à une coopération entre les pays de la région. » 

Selon cet analyste, le refus des sources émiraties de confirmer les explosions et le démenti par le gouvernement émirati des informations diffusées par d’autres médias régionaux, un gouvernement qui a fini par se raviser sont autant des éléments et preuves qui démontrent, de la meilleure manière qui soit, le désarroi des dirigeants émiratis qui continuent à être sous le choc. Ils se heurtent de plein fouet au danger imminent et à l'incapacité américaine de l'éloigner, et ce, alors que le président américain leur a promis de garantir leur sécurité. 

« Ces actes de sabotage ont eu lieu malgré la présence des forces militaires américaines et des effectifs du renseignement US dans le golfe Persique  », a fait remarquer Hassan Shuqair rappelant : « Cela montre que la sécurité de la région ne doit pas être assurée que par les pays qui y appartiennent. Ce que l’Iran a, à plus d'une reprise, indiqué : la sécurité de la région devra être rassurée par les pays de la région eux-mêmes, et non pas par une partie extra-régionale, située à des milliers de kilomètres du Moyen-Orient. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV