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Pétrole : les marchandises à l’américaine

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Plate-forme pétrolière dans le port de Chabahar en Iran. ©Tasnim

À travers les sanctions pétrolières, les USA cherchent à vendre leur pétrole à haut prix ; or, ils avouent être incapables de compenser une absence du pétrole iranien sur le marché.

Les États-Unis ne peuvent pas garantir la vente de brut à l’Inde à un tarif préférentiel, a annoncé le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross.

Les États-Unis ont annoncé ce lundi 7 mai qu’ils ne pouvaient pas garantir la vente de leur pétrole brut à l’Inde à des tarifs préférentiels pour compenser le prix moins élevé du pétrole iranien sortant du marché.

« Le pétrole appartient à des particuliers ; le gouvernement ne peut donc pas obliger les gens à payer à prix réduit », a déclaré à la presse le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, qui doit participer à un forum commercial.

L’achat du pétrole iranien était un « good deal » pour les raffineries indiennes, car le pays du golfe Persique qu’est l’Iran accorde un délai de 60 jours pour le paiement, une facilité que d’autres exportateurs de brut, dont l’Arabie saoudite, le Koweït, l’Irak, le Nigéria et les États-Unis, refusent d’offrir à aux acheteurs.

En outre l’Iran fournit une couverture d’assurance pendant le transit pour ses exportations pétrolières vers l’Inde ; or, lors des importations en provenance des autres producteurs, y compris les États-Unis, c’est le pays importateur qui doit prendre en charge les frais d’assurance.

D’après l’ambassadeur des États-Unis en Inde, Kenneth Juster, les États-Unis travaillent avec d’autres pays, y compris l’Arabie saoudite, pour assurer un approvisionnement suffisant sur le marché mondial de pétrole.

À cause des problèmes causés par Washington pour les importations du pétrole iranien, New Delhi pense à s’approvisionner auprès de sources alternatives telles que l’Arabie saoudite, le Koweït, les Émirats arabes unis et le Mexique, disent des responsables indiens.

L’Inde était le deuxième acheteur du pétrole brut iranien après la Chine. Pendant l’année financière écoulée couvrant la période jusqu’au 31 mars, l’Inde a acheté 42 millions de tonnes du pétrole à l’Iran.

L’année dernière, le président des États-Unis, Donald Trump, a retiré unilatéralement son pays de l’accord sur le nucléaire iranien (connu sous le nom du PGAC, Plan global d’action conjoint signé en 2015 entre l’Iran et les principales puissances mondiales) et a relancé une série de sanctions contre l’Iran.

Il a toutefois accordé six mois de dérogations à huit pays acheteurs du pétrole iranien, à savoir la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, la Turquie, l’Italie et la Grèce, à condition qu’ils essaient de trouver des ressources de substitution.

Les exemptions avaient été appliquées en novembre 2018 et ont expiré le 2 mai. L’Inde, troisième plus grand consommateur de pétrole au monde est à plus de 80 % dépendante des importations pour subvenir à ses besoins en pétrole. L’Iran était en 2018-2019 son troisième fournisseur après l’Irak et l’Arabie saoudite.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV