La Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution (CNFOR), proche de la Turquie et basée principalement au nord de la province syrienne d’Alep, a ouvert son premier QG sur le sol syrien. Ne serait-ce pas un nouveau signe de l'ingérence turque en Syrie?
Publiant un communiqué, la CNFOR a annoncé avoir ouvert son premier QG sur le territoire syrien au nord d’Alep, dans les zones contrôlées par les forces à la solde d’Ankara.
Le premier quartier général de cette coalition d'insurgés se situait en 2012 à Istanbul, en Turquie. À l’époque, il n’y avait aucune divergence entre l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et les États-Unis d’une part, et la Turquie et le Qatar d’autre part, en ce qui concerne le soutien à l’opposition armée syrienne.
Lors de la cérémonie d’inauguration du nouveau QG du CNFOR, Abdul Rahman Mustafa, chef de la coalition, et d’autres responsables et chefs de l’Armée syrienne libre (ASL) étaient présents, a rapporté l’agence de presse officielle turque Anadolu.
Ankara a soutenu politiquement et militairement l’ouverture de ce centre de commandement et d’autres bases des groupes armés de l’opposition de Damas dans différentes régions du nord de la Syrie.
La Turquie a réussi, lors des opérations « Bouclier de l'Euphrate » et « Rameau d’olivier », à occuper de vastes étendues de terres dans le nord de la Syrie.
En mars 2017, les groupes armés soutenus par la Turquie ont pris d’assaut lors de l’opération « Bouclier de l'Euphrate » des postes frontaliers de la Syrie à l’est de Manbij.
Profitant des renforts de l’armée turque, les forces de l’opération Bouclier de l’Euphrate ont mené une attaque contre les positions de l’armée syrienne alors qu’elle était en pleine lutte contre les terroristes dans le sud du pays.
Lire aussi : Syrie : Erdogan aura-t-il la zone tampon dont il rêve depuis 2011 ?