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Plan de déstabilisation Israël/Emirats/Arabie contre le Maroc, 1er acte ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, (deuxième à gauche), et son épouse second Sara, (à gauche), le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le roi marocain Mohammed VI, (à droite), et le prince héritier Moulay Hassan lors des cérémonies à l'Arc de Triomphe, à Paris, le 11 novembre 2018 (AP)

Après avoir incité le maréchal libyen Haftar à déclencher son offensive contre la capitale libyenne Tripoli, quitte à déstabiliser à la fois les frontières algériennes et tunisiennes, l'axe Abou Dhabi-Riyad se tourne vers le Maroc. Il est vrai que le "printemps arabe II" ne peut se dérouler sans que le Maroc en soit affecté. Il est vrai que les tensions entre le Maroc d'une part et l'axe Emirat-Arabie de l'autre n'ont cessé de s'aggraver ces derniers mois bien que le Maroc ait tout fait pour que le contraire se produise : en accusant l'Iran et le Hezbollah de soutenir le front Polisario au Sahara, Rabat a rompu ses liens diplomatiques avec l'Iran. Ce qui n'a pas empêché la détérioration des liens entre le Maroc et des "alliés" du golfe Persique. Suite à un décret gouvernemental émis par Abou Dhabi, l’ambassadeur des Émirats arabes unies à Rabat a quitté son poste et retourné au pays.

 « Ali Salem Al Kaâbi, ambassadeur des Émirats Arabes Unis au Maroc a quitté la semaine dernière de manière soudaine le Maroc à destination de son pays », a écrit le bureau de l'agence de presse turque, Anadolu (AA).

Le quotidien Akhbar al-Yaoum a pour sa part écrit : « à peine un an après sa nomination, l’ambassadeur émirati a quitté le Maroc par un décret d’urgence gouvernemental ».  Le ministère marocain des Affaires étrangères n’a pas encore réagi à cette information, mais Mondafrique a déjà prévu une rupture des relations entre Rabat et Abou Dhabi. 

"Mohamed ben Salmane, prince héritier saoudien et Mohamed ben Zayed, homme fort des Émirats, seraient décidés à déclarer les hostilités à la monarchie marocaine.  La maison royale marocaine, jalouse de son indépendance, a peu apprécié les tentatives d’intervention saoudiennes et émiraties dans la politique interne du pays, écrit le journal qui ajoute : " Face aux rebuffades chérifiennes, Abou Dhabi et Riyad ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Les Émirats, qui financent la chaîne de télévision Sky News Arabia, ont chargé un ancien agent de renseignements émiratis du nom d’Ahmed al-Rabiaâ de veiller sur le lancement de Sky News Maroc. La chaîne de télévision aurait comme feuille de route de détruire l’image d’un royaume ouvert où le PJD conduit le gouvernement depuis 2012. Rabat considère le lancement d’un tel projet sans son assentiment comme un geste hostile", ajoute le journal. 

Mais ce coup bas anti-marocain serait aussi soutenu par l'Arabie saoudite : "Riyad serait également sur le point de lancer une télévision généraliste sous le nom de MBC Morocco. Turki Al Sheikh, qui ne porte pas le Maroc dans son cœur, a déjà chargé une boîte de production libanaise afin qu’elle tourne des séries et des fictions marocaines avec comme thèmes de prédilection la prostitution, la drogue et la magie noire". 

En réaction, Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères aurait annulé sa visite à l'Arabie saoudite qui aurait dû le conduire au Koweït, à Bahreïn, à l’Arabie saoudite et au Qatar. Les autorités de Rabat auraient ouvert des enquêtes sur plusieurs réseaux qui bénéficieraient de financements en provenance de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. 

"Ceci dit, le plan saoudo-émirati pourrait, soulignent les analystes, faire partie d'un plan de déstabilisation beaucoup plus grand qui concerne l'ensemble des pays du nord de l'Afrique et dont les répercussions ne tarderont pas à toucher l'Algérie voire la Tunisie. Le royaume chérifien s'est-il fait piéger par une trop grande confiance manifestée à la fois à l'encontre des Saoudiens, des Émiratis, mais surtout des Israéliens?,estime Sadallah Zarei, le politologue iranien. 

"En effet le plan visant à déstabiliser l'Afrique du Nord implique largement les États-Unis, la France mais aussi leurs alliés moyen-orientaux à savoir le triangle Israël-Arabie-Emirat. Certaines informations avaient fait état de la présence des QG liés aux services secrets extérieurs et actifs dans des événements en cours en Algérie. La presse algérienne s'est surtout alertée de l'infiltration des "Israéliens" en territoire algérien "munis de passeports marocains". Si Rabat croit pouvoir s'épargner du vaste projet de déstabilisation visant l'Afrique du Nord en collaborant avec les parties qui ont fomenté ce plan, il se trompe. Les autorités marocaines devront revoir leur copie avant qu'il ne soit trop tard, poursuit l'analyste qui ajoute :"  Après tout, certains des alliés traditionnels des États-Unis et d'Israël commencent à changer de camp et la Jordanie en fait partie. je ne vois pas pourquoi le Maroc n'en ferait pas autant, trahi qu'il est à la fois par les Américains, les Saoudiens, les Emiratis et les Israéliens", conclut l'expert. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV