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Les USA tentent d’arrêter les vols directs Iran-Venezuela

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un hélicoptère de combat vénézuélien déployé dans une base au sud de Caracas. ©AFP

L’annonce du premier vol direct iranien reliant Téhéran à Caracas inquiète décidément les Américains. En effet, cette nouvelle donne du poids à l’hypothèse de la formation d’une alliance quadripartite entre Maduro et ses alliés (Iran-Russie-Chine), qui ont déjà apporté leur soutien au gouvernement vénézuélien face aux États-Unis.

L’administration Trump sait parfaitement qu'aussi longtemps que les alliés soutiendront le gouvernement et le peuple vénézuéliens, toute intervention militaire sera exclue dans ce pays d’Amérique latine, que Washington considère comme son arrière-cour. Depuis l'annonce de la reprise de la liaison aérienne Téhéran-Caracas, les officiels US se succèdent pour affirmer qu'ils feraient tout pour entraver cette décision. 

Dans ce sens, le secrétaire d’État des États-Unis est allé plus loin, prétendant que ces vols n’avaient pas que des objectifs commerciaux et que Washington et ses partenaires feraient tout pour mettre fin à la liaison directe Téhéran-Caracas. Selon Washington, ces vols serviraient en fait de prétexte pour transférer les militaires du CGRI à Caracas. 

Dans un rapport concernant les vols commerciaux directs entre Téhéran et Caracas, le site GCPA est revenu sur les sanctions occidentales imposées à la compagnie aérienne Mahan Air :

« Le 8 avril 2019, la compagnie iranienne Mahan Air a lancé des vols commerciaux directs entre Téhéran et Caracas, la capitale du Venezuela. Depuis octobre 2011, la société iranienne privée est soumise à des sanctions américaines pour son implication présumée dans le transport d’aides logistiques aux forces iraniennes en Syrie. […] Cette année, l’Allemagne et la France ont également exclu la compagnie aérienne de leur territoire. »

Le site d’information a déclaré qu’en janvier 2019, le département du Trésor américain a imposé des sanctions à Fars Air Qeshm, qui est lié à Mahan Air.

Les Américains sont-ils capables d'empêcher le soutien iranien, y compris militaire au Venezuela ? 

Le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, lance un avertissement sévère aux pays considérés comme des obstacles à l’influence de Washington sur l’Amérique latine. Reza Jafarzadeh, chef de l’Organisation de l’aviation civile iranienne, a confirmé l’ouverture de vols directs entre l’Iran et le Venezuela et a ajouté que le premier vol avait conduit une délégation du personnel du ministère des Affaires étrangères et de la compagnie aérienne Mahan Air à Caracas afin de discuter du maintien de cette liaison. « Cette liaison sera établie quoi que fassent les Américains », a-t-il dit.

L’Iran a exprimé son plein soutien au Venezuela contre les tentatives américaines qui ont jusqu'ici toutes échoué : la Révolution colorée, le cyber coup d'État, l'action militaire, le recours aux milices... les analystes relèvent la crainte américaine de voir se former au Venezuela un front de combat réunissant à la fois l'Iran, la Russie et la Chine ; soit le front qui a mis à l’échec les USA en Syrie.

Lire: Le Venezuela risque d’être le premier pays à avoir raison des avions de guerre US

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV