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Zoom Afrique du 18 avril 2019

Niger : les USA prêts à attaquer l’Algérie ?

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

Angola : mobilisation pour faire face à la vague de sécheresse dans le sud du pays ;

Cameroun : le barrage de Memve’élé livre ses 80 premiers mégawatts sur les 211 attendus ;

Mali : une motion de censure inédite contre le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga.

Les analyses de la rédaction :

Niger :

La nouvelle stratégie américaine pour étendre son ingérence au Niger est dévoilée : le combat contre les narcotrafiquants ! Alors qu’auparavant on n’avait jamais entendu parler d’un tel sujet, lors d’une rencontre avec le président nigérien, Mahamadou Issoufou, l’ambassadeur des États-Unis au Niger, Eric Whitaker, a prétendu que « la question du combat contre le narcotrafic, les stupéfiants, et les efforts de coopération américains et nigériens contre cette maladie sociale » étaient très importants pour les USA.

Le diplomate a ajouté qu’ils avaient également parlé de l’aide judiciaire apportée aux autorités nigériennes compétentes par le gouvernement américain, le FBI et le ministère de la Justice. Visiblement, les Américains ne se contentent pas de deux bases militaires et de 800 soldats déployés dans le pays.

Le Niger a annoncé avoir l’intention d’acheter de nouveaux avions de combat qui vont être livrés d’ici la fin de l’année. L’information ne précise pas l’origine de ces avions de combat, mais étant donné qu’en 2018, les USA avaient fait part de la vente de 12 Super Tucano A-29 au Nigeria, on pourrait déjà deviner d’où viennent ces avions. En effet, outre que la soi-disant lutte contre les narcotrafiquants, une base de drones à Agadez (nord) et une autre à Dirkou (nord-est), les USA s’invitent dans le secteur aéronautique nigérien.

Mais ce n’est pas tout ! La force d’occupation américaine ne s’arrête pas là. Ce mercredi 17 avril, c’est en présence de l’ambassadeur des États-Unis à Niamey, SE Eric P. Whitaker, du chef de mission de l’OIM au Niger, M. Martin Wyss, que la première pierre de la Direction de la surveillance du territoire (DST) au Niger a été posée.

La direction de la Surveillance du territoire (DST) est un service de renseignements, chargé historiquement du contre-espionnage en France. Mais au Sahel, la France et les États-Unis se complémentent : alors que la France est à l’origine de ce projet d’espionnage, les Américains, eux, le financent. D’après les informations, le nouveau siège de la DST sera érigé dans la commune III de Niamey. D’un coût estimé à 1 540 552 500 FCFA, il est financé par le département d’État américain à travers le Bureau des stupéfiants et de l’application des lois (INL) dans le cadre du « Projet HASKE DST ».

Alors que la force d’occupation étend son ingérence dans les pays du Sahel, l’insécurité s’étend de plus en plus dans ces mêmes régions. Selon un rapport de l’ONU, dans le seul mois de mars 2019, quatre-vingt-huit civils ont été tués dans le sud-est du Niger dans des attaques terroristes, qui ont contraint plus de 18 000 personnes à fuir leurs villages.

Depuis que les États-Unis ont étendu leur ingérence au Niger, aucun jour ne passe sans que l’insécurité et la violence ne s’étendent dans la région du Sahel, et pourtant, les forces d’occupation confrontées à une croissance de la présence sino-russe, une présence bien différente de la leur, inventent de nouveaux projets afin de s’infiltrer en Afrique.

Ivanka Trump en Afrique : les femmes visées

La natalité africaine est dans le viseur : il est vrai que le président Macron s’était plaint de cette grosse natalité. Mais pour lutter contre cela, ce sont les Américains qui s’engagent sous des dehors humanitaristes. Et devinez qui milite en ce sens : Ivanka Trump. 

Après avoir pillé les ressources naturelles, massacré des hommes et des femmes sous prétexte de lutter contre le terrorisme et s’être ingérés dans les affaires des pays africains, les États-Unis s’attaquent aux femmes africaines : Ivanka Trump achève le 18 avril une tournée africaine. La fille et conseillère de Donald Trump est venue promouvoir son programme de soutien à l’insertion économique des femmes.

Selon Le Figaro, après quatre jours, son voyage prendra fin le 18 avril. Ivanka Trump est arrivée en Éthiopie dimanche pour promouvoir le Women’s Global Development and Prosperity Initiative (WGDP), un programme gouvernemental qu’elle a porté auprès de son père. Promulgué par Donald Trump en février dernier, le WGDP est doté d’un budget de 50 millions de dollars, fournis par l’agence de développement américaine USAID.

Une somme énorme, grâce à laquelle Ivanka Trump veut permettre de mieux exploiter « l’une des ressources les plus sous-estimées des pays en voie de développement : le talent, l’ambition et le génie des femmes ».

Mais pourquoi les femmes ? Si les USA souhaitent tant venir « en aide » aux Africains, pourquoi ne pas investir dans des secteurs sur lesquels les hommes africains travaillent déjà ?

On se souvient très bien du discours d’Emmanuel Macron en février 2017, lors duquel il avait déclaré qu’il ne sert à rien « de dépenser des milliards d’euros » dans « des pays qui ont encore sept à huit enfants par femme ». Visiblement, pour le président français, l’Afrique ne s’en sort pas à cause de sa démographie ! Mais on le sait très bien : les forces d’occupation tentent à travers cette idée d’inverser les choses pour mieux masquer les responsabilités coloniales et néolibérales dans la situation du continent africain. 

Ivanka Trump est la fille d’un président qui menace les droits des femmes. Une éditorialiste du Guardian voit d’ailleurs en Ivanka Trump « la sainte patronne des népotistes, des hypocrites et des escrocs ».

Bref, cette fois-ci, ce sont les femmes africaines qui sont visées par les colonialistes américains. Mais les forces d’occupation ont oublié une chose : les coutumes africaines ne changeront pas du jour au lendemain ! Ils ne peuvent pas remettre en œuvre le même plan qu’ils ont réalisé en Europe du Nord après la Deuxième Guerre mondiale.

Après avoir subi des années d’endettement, d’ajustement structurel et de pillage, les pays africains ne sont pas près de laisser les idéologies esclavagistes et colonialistes menacer leur culture.

RDC :

Décidément les Américains ne lâchent pas Kabila, homme qui a compromis leurs plans et qui a trop tendance à se rapprocher des Chinois et des Russes. L’ONG britannique Global Witness accuse le général Gabriel Amisi, surnommé « Tango Four », d’avoir commercialisé illégalement des permis d’exploitation forestière en RDC.

Le chef d’état-major adjoint, sans surprise un proche de l’ancien président Kabila, est sanctionné par les États-Unis et l’Union européenne pour des atteintes aux droits de l’homme.

Depuis la victoire de Tshisekedi aux élections congolaises ainsi que la victoire des pro-Kabila aux élections des gouverneurs et vice-gouverneurs qui se sont déroulées le mercredi 10 avril dans 22 des 26 provinces de la RDC, le camp atlantiste s’en mord les doigts et se lance dans une chasse aux pro-Kabila.

Selon RFI, le général Gabriel Amisi aurait usé de son influence pour acquérir des permis forestiers.

RFI continue : « Ces dernières années, le ministère de l’Environnement a procédé à de nombreuses réquisitions de concessions forestières en République démocratique du Congo, avant de les réattribuer à d’autres sociétés. Parmi celles-ci, Maniema Union Deux, détenue par la famille du général Gabriel Amisi, alias Tango Four. »

Mais ce n’est pas l’élément clé du scénario anti-Kabila. L’élément clé en est plutôt la relation entre ce général et les Chinois. Pour RFI, la Chine est à l’origine du trafic du bois via le clan kabiliste. 

Au cours de sa visite aux États-Unis, le président Tshisekedi a appelé à des coopérations militaires accrues avec les États-Unis. Remettre en cause un militaire, qui plus est proche de Kabila, sert à ternir l’image d’une armée congolaise proche de la Chine et de la Russie. Dans quel but ? Convaincre l’opinion congolaise de la nécessité de placer l’armée sous le signe de la bannière étoilée. 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV