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L’axe de la Résistance passe à l’offensive

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des effectifs de l'armée syrienne. ©Al-Masdar News

Les élans aventuristes israéliens en Syrie entraîneront désormais la vive réaction de la Résistance, mettant sérieusement en danger les intérêts économiques des États-Unis dans la région.

La récente agression israélienne contre la ville de Masyaf dans la province de Hamas dans le Nord-ouest syrien éveille des questions auprès de l'opinion publique et des analystes politiques sur le planning et les objectifs de cette attaque et l’approche de la Résistance qui a plutôt choisi de prendre son temps pour préparer sa riposte, écrit le site d’information El-Nashra.

Cette attaque a été effectuée juste après l’annonce des résultats des élections législatives israéliennes ayant donné vainqueur Benjamin Netanyahu. À travers cette attaque, le Premier ministre israélien a tenté de transmettre un message, en ce sens que le régime israélien poursuivrait ses agressions contre la Syrie et son armée, ainsi que son appui aux groupes terroristes extrémistes, précise l’article.

Le site d’information El-Nashra précise en ces termes les objectifs qu’aurait suivis le régime israélien à travers la récente attaque visant Masyaf :

« – Les attaques de ce genre visent à impacter les évolutions survenues suite aux affrontements entre l’armée syrienne et les groupes terroristes dans la banlieue nord de Hama. Sur ce fond, l’attaque contre Masyaf aurait visé à affaiblir la volonté et les plans de l’armée syrienne pour en finir avec les terroristes dans la banlieue nord de Hama ainsi que dans la province d’Idlib. Or, dans les régions précitées, les groupes terroristes ont subi des coups durs de l’armée syrienne et ses alliés. À travers cette attaque, Israël cherche à faire perdurer une guerre d’usure contre le gouvernement légitime syrien et à attiser l’insécurité en Syrie. L’attaque de Masyaf révèle d’ailleurs les liens existant entre Tel-Aviv et les terroristes opérant dans cette zone.

- Cette attaque vise aussi à compléter le processus de guerre économique et les sanctions économiques américaines contre la Syrie afin qu’elle se soumette aux diktats US. Mais on sait que le gouvernement syrien rejette tout compromis qui s’avère contre l’indépendance décisionnelle et les intérêts nationaux du pays.

- À travers cette agression, le régime israélien vise à intensifier les pressions sur l’axe de la Résistance et à en affaiblir les positions face aux complots américano-sionistes dans la région. Pourtant, l’axe de la Résistance a réussi à faire échouer le plan américain de pousser le gouvernement syrien à l’isolement et de détruire la Résistance libanaise et syrienne ainsi que la cause palestinienne. »

D’après El-Nashra, pour faire face à ces mesures, les différentes composantes de l’axe de la Résistance devront opter pour une phase offensive, caractérisée par les actes de représailles à la moindre agression du régime israélien. « Et si ces agressions se poursuivent, l’axe de la Résistance devra mettre à son ordre du jour des mesures censées nuire aux intérêts économiques des États-Unis dans la région », précise l’article qui ajoute :

« Lorsque l’ennemi israélien a frappé l’aéroport T4 aux missiles, une pluie de missiles de l’axe de la Résistance est tombée sur les positions du régime israélien au Golan ; ce qui a entraîné Tel-Aviv à appeler au secours la Russie, pour qu’elle fasse apaiser les tensions. Cela montre que le régime israélien ne cherchait pas à s’impliquer dans de vastes affrontements. Ces événements montrent également que la seule langue que comprend Israël est le langage de la force. »

L’article d’El-Nashra se penche aussi sur les moyens de riposter à la guerre économique américaine :

« Puisque les Américains se permettent, dans un acte illégitime, de dépister les pétroliers iraniens afin de les empêcher d'atteindre les côtes syriennes ; tout acte de représailles devient alors possible : empêcher les navires pétroliers appartenant aux alliés régionaux des États-Unis de poursuivre leur itinéraire vers des pays occidentaux. Cette réaction conduirait les États-Unis et d’autres pays occidentaux à revenir sur leurs tergiversations contre les exportations pétrolières iraniennes ; sans quoi, ils risqueraient de se faire surprendre par une guerre dévastatrice.

Les États-Unis savent bien que le déclenchement d’une guerre de grande ampleur dans la région serait porteur de retombées dangereuses pour eux, pour Israël et pour les pays consommateurs occidentaux. Ils savent qu’une fois les pétroliers interdits d'emprunter le détroit d’Hormuz, le prix du pétrole risquerait de grimper à 250 dollars le baril. Un prix que les pays occidentaux, déjà aux prises avec la crise économique, ne pourront supporter que difficilement. »

Et il y a plus. D’après l’article d’El-Nashra, pour réagir aux sanctions imposées par les États-Unis, il faudrait que l’Iran, l’Irak et la Syrie, pensent à activer les canaux économiques et commerciaux bilatéraux et tripartites. Il va falloir également poursuivre le projet du transfert du pétrole irakien vers les ports de Syrie.

Il semblerait qu’il existe à l’heure actuelle, une véritable volonté politique pour concrétiser tous ces projets. « Preuve : d’importants accords économiques et commerciaux signés au cours de la visite du président iranien, Hassan Rohani, en Irak, sans oublier la visite, en Iran, du Premier ministre irakien, Barham Saleh, et l’ouverture d’une route stratégique reliant l’Irak à la Syrie, par le biais du passage d’Abou Kamal », ajoute l’article du site d’information El-Nashra.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV