Bien que les Américains avertissent régulièrement les autorités turques des conséquences négatives de l’achat des S-400 russes, la Turquie semble déterminée à conclure le contrat d'achat de S-400 avec la Russie et à lancer d’autres projets prometteurs. Quel gendre de projets? La Russie pourrait dans la foulée, être tentée par la vente des S-500 voire des Su-57 à Ankara. Pour certains analystes, les S-400 russes dont le marché continue à être prometteur depuis l'engagement militaire de Moscou en Syrie, agissent à titre d'outil visant la survie de l'OTAN.
Le président russe Vladimir Poutine a rencontré le 8 avril son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Moscou, au Kremlin, pour discuter des prochaines livraisons du systèmes antimissile S-400, dénoncées par Washington, et d'autres projets prometteurs dans le domaine militaire.
« Nos objectifs visent sérieusement à renforcer la coopération militaire et technique entre Moscou et Ankara. Il est question en premier lieu de finaliser le contrat de livraison à la Turquie des systèmes de défense antiaérienne S-400 », a déclaré Vladimir Poutine.
« D'autres projets prometteurs concernant la livraison à la Turquie d'équipements modernes militaires figurent également à l'ordre du jour », a-t-il ajouté.
En septembre 2018, Moscou et Ankara ont signé un accord sur la livraison de plusieurs système de défense S-400 à la Turquie.
Le président turc, qui a effectué lundi sa troisième visite en Russie depuis le début de l'année, a insisté vendredi dernier sur sa volonté d'équiper l'arsenal militaire de son pays des S-400 russes malgré les mises en demeure de l’administration US.
En juin dernier, le président Erdogan avait proposé à son homologue russe de lancer une ligne de production conjointe du systèmes de défense antiaérienne S-500.
Lors d’une interview à cette date-là, Erdogan a confirmé: « La Russie nous a octroyé un crédit pour les S-400 à des conditions très acceptables. À la deuxième et à la troisième étape nous entamerons une co-production. J'ai également proposé à la Russie de produire en commun des S-500. »
Lire aussi : Les USA suspendent la livraison d’équipements de F-35 à la Turquie
Les négociations d’hier des deux hommes politiques démontrent effectivement qu’ils sont résolus plus que jamais à aller jusqu’au bout, surtout après que les États-Unis ont suspendu le 2 avril toutes les livraisons d'équipements liées aux avions de chasse américains F-35 à la Turquie pour dissuader Ankara d'acquérir le système antimissile russe S-400.