Les États-Unis ont demandé le dimanche 7 avril l’arrêt de l'offensive militaire menée par le maréchal Khalifa Haftar sur la capitale libyenne, Tripoli. Au Conseil de sécurité, les parties dont le nom devrait être mentionné dans l'avant-texte de la résolution divisent les Russes et les Américains.
Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a affirmé que les États-Unis étaient « profondément préoccupés » par les combats près de Tripoli. Il a appelé à l'« arrêt immédiat » de l'offensive lancée par les militaires sous le commandement du maréchal Haftar contre la capitale libyenne.
« Il n'y a pas de solution militaire au conflit en Libye », précise le communiqué publié par département d'État américain, dénonçant une « campagne militaire unilatérale contre Tripoli qui met en danger des civils et sape les perspectives d'un avenir meilleur pour tous les Libyens ».
« Les États-Unis, avec leurs partenaires internationaux, continuent à presser les dirigeants libyens de revenir aux négociations politiques sous la médiation du représentant spécial du secrétaire général (de l'ONU), Ghassan Salamé », ajoute Pompeo cité par les sources d’informations.
Le secrétaire d’État américain a ajouté qu’une solution politique serait le seul moyen d’unifier le pays et de fournir un plan pour la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les Libyens.
Dimanche, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie s’est montrée contre l’adoption de toute résolution sur la Libye qui mentionne uniquement le nom du maréchal Haftar. Moscou estime que toute résolution onusienne sur la situation en Libye doit s’adresser à toutes les parties impliquées, précise une source diplomatique russe. Le contraire pour les États-Unis qui rejettent tout texte qui ne mentionne pas le nom des forces du maréchal Khalifa Haftar.
L’opération baptisée « Libérer Tripoli » lancée jeudi par le maréchal Khalifa Haftar commandant des forces connues sous le nom de l’Armée nationale libyenne (ANL) s’est heurtée à l’opération « Volcan de la colère » lancée dimanche par les forces du gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli et qui est reconnu par la communauté internationale.
Des combats faisaient rage dimanche au sud de la capitale Tripoli, trois jours après le déclenchement par le maréchal Haftar, basé dans l'est de la Libye, d'une opération terrestre vers l'ouest pour prendre le contrôle de la capitale.
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