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Une liaison aérienne s'établit entre Téhéran et Caracas

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats de l'armée vénézuélienne. (Archives)

Depuis que les militaires russes et chinois sont déployés au Venezuela et que le ministre des Affaires étrangères vénézuélien a rendu visite aux autorités libanaises et syriennes, on s'y attendait.  L’Iran vient de lancer sa première ligne aérienne directe Téhéran-Caracas. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a pris part ce lundi au premier vol en direction du Venezuela en compagnie d'une haute délégation. 

Le vice-ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, chargé du département Amérique, Mohsen Baharvand s’est rendu, lundi 8 avril, au Venezuela à la tête d’une haute délégation, dans le cadre de concertations politiques destinées à contrer les tentatives de déstabilisation US à l'adresse de l'État vénézuélien, tentatives qui échouent les unes après les autres mais qui tendent à se radicaliser et s'orienter vers une action militaire. Alors que le Venezuela fait l’objet d'une troisième cyberoffensive avec en toile de fond une panne électrique géante, les miliciens armés et entraînés s'agitent tout autour de ses frontières. Un scénario à la syrienne guette le pays qui compte bien sur ses alliés pour le contrer. Les discussions entre la délégation iranienne et les responsables vénézuéliens porteront ainsi sur les moyens de promouvoir les relations et les coopérations politiques et économiques mais aussi les modalités d'une contribution iranienne aux efforts d'endiguement anti-US.

Premier vol direct Téhéran-Caracas

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mohsen Baharvand, s'est donc rendu ce lundi matin à Caracas, capitale du Venezuela, à bord du premier vol direct au départ de l’aéroport international Imam Khomeiny de Téhéran. Mohsen Baharvand est accompagné d'une délégation politique et d'une autre délégation composée des membres de la compagnie aérienne iranienne Mahan. Cette compagnie se trouve en ligne de mire des États-Unis pour ses vols fréquents en Syrie. La mission de cette délégation est d’étudier avec les responsables vénézuéliens la poursuite des vols directs entre l'Iran et le Venezuela.

Le lancement de cette ligne aérienne a été annoncé peu de temps après que la Russie a décidé d’envoyer ses troupes au Venezuela; démarche suivie par la Chine.

Le samedi 23 mars, deux avions militaires russes sont arrivés à l'aéroport international de Caracas avec à leur bord 99 militaires et 35 tonnes de matériel. Une source diplomatique de la capitale vénézuélienne a détaillé à Sputnik que les soldats avaient prévu de mener plusieurs consultations avec leurs collègues sud-américains.

Un peu plus d’une semaine après, la Chine a envoyé un contingent de 120 militaires de l'armée populaire chinoise à l’île Margarita au large du Venezuela. Ces derniers devraient participer aux côtés des 100 conseillers militaires russes à des préparatifs de guerre censés contrer des actes de sabotage, voire des manœuvres de déstabilisation à caractère militaire des États-Unis.

Des batteries de missiles S-300 sont déployées au sud de Caracas et la Russie affirme avoir ouvert un centre de formation des pilotes vénézuéliens.

Le déploiement militaire des alliés de l'État vénézuélien ne renvoie pas seulement aux préoccupations d'ordre énergétique. Il porte aussi un message ferme et clair à la Maison-Blanche qui en est désormais à menacer outre le Venezuela, ses alliés russe, iranien et chinois: Moscou et Pékin et Téhéran ne laisseront pas l'État vénézuélien seul face aux machinations de Washington.

Après tout, une synergie anti- impérialiste a été largement porteuse en Syrie en engageant l'Iran et la Russie et à certains degré la Chine. Ce front se forme aussi au Venezuela. En effet tout comme en Syrie, les USA ont recours à la stratégie de cheval de Troie, une stratégie bien connu des Iraniens, des Russes et des Chinois. La stratégie militaire américaine du cheval de Troie toujours à l’œuvre en Syrie, engage les milices armées, les terroristes, la question kurde, etc. Le même scénario pourrait être mis en oeuvre au Venezuela où les États-Unis souhaitent se servir des pro-Guaido pour renverser le président élu Nicolas Maduro. Le plan ne serait pas, toutefois, réalisable dans la mesure où les Américains ont déjà connu échec après échec en Syrie en grande partie à la faveur de l'émergence du front précité. .

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV