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Un poste de contrôle a été la cible à Qatif en Arabie saoudite

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Attaque contre un poste de contrôle à Qatif à l'est de l'Arabie saoudite, le 7 avril 2019. ©Fars News

C'est à coup de bulldozer, de chars et d'obus de mortier et sous le prétexte d'un réaménagement du territoire que le régime saoudien a tenté en 2017 d'étouffer dans le sang la révolte anti-discriminatoire de la province de Qatif. Cette région pétrolifère qui abrite les principaux sites d'exploitation pétro-gaziers saoudiens- avec une production de 800 000 b/J et de 370 millions de pieds cubes de gaz quotidiennement- compte pourtant le plus grand nombre de démunis de toute l'Arabie. Mais la destruction des quartiers entiers, la répression sanglante de toute voix dissidente ne semble pas avoir été à même d'étouffer les voix.

Pire, cette répression a même conduit la population à bout. Une information qui date de quelques heures mais qui est soigneusement formatée par les médias saoudiens et atlantistes évoquent une "opération terroriste" contre un post frontalier saoudien à Qatif qui aurait échoué. mais rien n'empêche d'y voir les permisses de l'émergence d'une lutte armée contre un État saoudien viscéralement ségrégationniste qui refuse tout à sa propre population puisque celle-ci est chiite. 

La ville chiite de Awamiya, après presque deux mois d'affrontements meurtriers, le 1er octobre 2017 en Arabie saoudite©AFP

Selon Al-Arabiya, " des individus armés à l’identité inconnue ont attaqué les forces saoudiennes, le 7 avril, dans un poste de contrôle dans la province de Qatif, dans l'est de l'Arabie saoudite, souligne la chaîne dans un communiqué fort laconique qui se termine ainsi : "Les quatre suspects, dont trois figuraient sur la liste des terroristes recherchés par Riyad, avaient tenté de quitter le pays par un point de contrôle situé près d'Abou Hadriyah à Qatif"

Et pourtant il y a bien lieu de lire autrement cette info : le poste de contrôle d'Abou Hadriyah se trouvent sur l'axe reliant Qatif au Koweït et à Bahreïn, cet autre pays que les troupes saoudiennes occupent depuis 2011 sous prétexte à avoir y réprimer, en soutien au régime des Al- Khalifa, une "insurrection chiite". Al-Arabiya évite aussi de souligner que les "assaillants" n'en étaient pas à leur première opération. En octobre et en septembre 2018 des opérations similaires ont visé les postes militaires avec à chaque fois une violente réaction du régime de Riyad qui a procédé à davantage de répression sans trop de succès. " 

Les analystes n'écartent pas la résurgence d'un mouvement de lutte armée dans l'est d'Arabie en réaction à la politique de répression intense des chiites dont le Leader a été décapité en 2016 à peine quelques semaines après que Ben Salmane eut été nommé ministre de la Défense.  

Les agences d'information soulignent que le gouvernorat de Qatif, à peuplement majoritairement chiite, fait partie de la province d’ach-Charqiya dont la population constitue 15 % de la population totale du royaume. Depuis 2011, Qatif est le théâtre de protestations contre l’injustice et la distribution inéquitable des richesses du pays. Les manifestations à Qatif ont été constamment réprimées par les forces de sécurité saoudiennes et des dizaines de personnes ont été tuées ou blessées lors d’interventions musclées". Mais ce qui s'est produit dimanche 7 avril au post de police d'Abou Hadriyah semble être beaucoup plus qu'un simple incident. 

Source des photos: Fars News

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SOURCE: FRENCH PRESS TV