TV

La reconnaissance de la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie serait-elle la prochaine décision de Trump ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Trump signera-t-il une décret reconnaissant la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie ?

Le roi Abdallah II de Jordanie a tenu il y a quelques jours un discours dans lequel il a catégoriquement dit « non » à la renonciation à Qods occupée, à une « patrie alternative » et au retour des réfugiés palestiniens dans les pays d'accueil.

« Cette prise de position du Roi de Jordanie montrent qu’il a l’intention de contrer le Deal du siècle et recourir à l’option militaire si le besoin se fait sentir », a écrit le quotidien Raï al-Yaoum.

« L’éventuelle mise en application du Deal du siècle et une transformation de la Jordanie en patrie alternative des Palestiniens avec le changement démographique qu'elle implique, sont devenues une source d’inquiétude pour le roi de Jordanie.

Deux mois avant l’invasion américaine en Irak en 2003, le roi Abdallah II de retour des États-Unis craignait que Ariel Sharon, alors Premier ministre israélien, n’exploite cette offensive en poussant des millions de Palestiniens à l'exode de la Cisjordanie vers la Jordanie. Le roi de Jordanie avait déclaré que Si Sharon se livrait à une telle action, il déclarerait la guerre. Mais le président de l'époque George W. Bush (fils) s’est engagé à intervenir et freiner Sharon. Et il a tenu sa promesse », indique le journal. 

Et d'ajouter: « L’histoire se répète mais cette fois-ci nous sommes confrontés à un complot de l'Occident et au Deal du siècle. En cas de la mise en application de ce plan, les deux peuples jordanien et palestinien en seront les victimes. Le président américain, Donald Trump, a reconnu Qods comme capitale d’Israël et y a transféré l’ambassade américaine qui se trouvait à Tel-Aviv. Il y a peu, il a reconnu l’annexion par Israël du Golan occupé. Il n’est pas exclu qu’il reconnaisse prochainement la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie d’où l’exode forcé de millions de Palestiniens vers la Jordanie. »

Évoquant l’opposition du Parlement jordanien aux accords gaziers signés avec Israël, ce quotidien a qualifié de sans précédent la demande de l’annulation de ces accords et la fermeture de l’ambassade israélienne à Amman. « Le président du Parlement, Atef al-Tarawaneh, a déclaré que le Parlement et le peuple considèrent les accords gaziers comme nuls et non avenus et de ne faire aucun cas du décret du tribunal constitutionnel annulant ces accord », explique-t-il. 

« La position adoptée par le Parlement et le peuple jordaniens est digne d’être saluée, rapporte Rai al-Youm. Elle est soutenue à un moment où Israël et les États-Unis disent que les Arabes ne méritent que l'humiliation et l'opprobre. La Jordanie est attachée à son unité nationale et déclarera la guerre à quiconque tente de lui imposer ses diktat. »

Lors de sa dernière conférence de presse, le roi Adballah II a dit: « L’ère de la supplication et de la mendicité est révolue. Et moi, je ne renoncerai jamais à Qods et à la tutelle jordanienne sur cette ville coûte que coûte. »

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV