Les habitants du Golan occupé sont descendus le samedi 30 mars dans la soirée dans la rue pour déclarer haut et fort « nulle et non avenue » la décision du président américain, qui a reconnu la souveraineté d’Israël sur le Golan occupé.
« Notre région est une terre arabe et elle fait partie intégrante de la Syrie », criait haut et fort la population en colère du Golan occupé, a rapporté l’agence officielle syrienne SANA.
Ces manifestations ont rassemblé des dizaines d’habitants des villages de Majdal, de Chams, de Baqatha, de Mistaada et d’Aïn Qaniya, qui ont affirmé leur attachement à l’identité arabo-syrienne du Golan et à leur patrie qui est la Syrie.
« La décision de Trump est nulle et non avenue. Elle est dépourvue de toute légitimité et de tout fondement juridique, car elle a été prise par un État qui n’a aucun droit à ce propos », a indiqué un chef local, le cheikh Jad al-Karim.
« Nous ne renonçons pas à un seul iota du territoire syrien. Ce pays est le territoire de nos ancêtres et aucune puissance ne pourra nous priver de ce droit », a affirmé un autre chef local, le cheikh Atef Darwich.
« Cette décision est révélatrice de la stupidité de Trump. Elle est inepte, irresponsable et contraire au droit international », a déploré un troisième chef local, le cheikh Salman Ayoub.
« Le régime sioniste ne pourra pas changer l’identité du Golan, qui est une région arabe et qui appartient à la Syrie », a ajouté Ayoub, avant de souligner que la libération du Golan occupé et son retour dans le giron de la Syrie ne font aucun doute.
Tel-Aviv a occupé en 1967 les hauteurs du Golan lors de la guerre des Six Jours contre les pays arabes.
Lundi dernier, lors d’une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président américain Donald Trump a signé un décret reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le Golan occupé.
La reconnaissance par Trump de l’annexion par Israël du Golan occupé intervient alors que la Russie et la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité, avaient reconnu cette région comme faisant partie intégrante de la Syrie.
Les ambassadeurs français, allemand et britannique à Washington ont critiqué la décision de Trump, la jugeant contraire au droit international.
Le 14 mai 2018, l’administration Trump a transféré, en violation du droit international, l’ambassade américaine de Tel-Aviv à la ville occupée de Qods.