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Zoom Afrique du 26 mars 2019

L’une des images prises par un membre de Tabital Pulaaku dans le village d’Ougassagou, où plus de 100 civils peuls ont été massacrés dans une attaque, le samedi 23 mars 2019. ©DR

Dans ce numéro de Zoom Afrique :

L’actualité en Afrique :

  • Idriss Déby appelle la CEMAC à œuvrer en faveur du retour de la paix au Cameroun
  • Début à Kigali du forum des chefs d’entreprises africains
  • Cameroun : 20 millions de titres entrent à la Bourse de Douala

Les analyses de la rédaction :

  • Mali

Pour la troisième journée consécutive Zoom Afrique revient sur le terrible massacre des Peuls au Mali puisqu’il y voit les prémices d’un dangereux projet franco-américano-sioniste. Dans son rapport daté de ce 26 mars, RFI, toujours par la voix de ces obscurs experts auquel il se livre à un semblant de critique du président IBK, s’interrogeant sur la raison de sa fermeté affichée face aux Dogons, que la radio française a désignés, sans preuve, comme étant les coupables du massacre. Un peu plus loin, le vrai fond de la pensée des journalistes aux ordres du RFI se dévoile : « Les chasseurs dogons ont toujours affirmé soutenir l’État, pour des questions pratiques. Des contacts existent entre les soldats qui ne sont pas natifs de la zone et les chasseurs, certains observateurs n’hésitent pas à parler de tolérance bienveillante même si, il y a un an, les autorités ont démenti tout lien dans un communiqué signé du gouverneur de Mopti. »

Voilà pourquoi 135 Peuls ont été sauvagement massacrés : la force d’occupation a peur d’une armée malienne qui compte dans ses rangs des Maliens issus de toutes les ethnies — Touaregs, Peuls, Dogons et autres — et qui fait de la diversité une force et non pas une faiblesse. Puisque les Maliens ont le patriotisme plus fort que tout, il faudrait au prix de terrifiants crimes provoquer leur exode, leur désunion, leurs combats fratricides ; RFI enchaîne avec une plaidoirie nauséabonde en faveur du fameux DDR que les Maliens boudent toujours.

N’oublions pas que le massacre des Peuls intervient quelques jours après l’attaque du camp militaire de Duoira qui a fait 30 morts dans les rangs des soldats maliens. Presque au même moment une attaque attribuée à Boko Haram a coûté la vie à 23 soldats tchadiens. Cet ensemble d’événements parfaitement prémédités et interconnectés ont poussé tour à tour Deby et IBK à changer leurs chefs d’état-major. Des quasi-coups d’État diraient certains analystes. Au Mali, les généraux Kéba Sangaré et Daouda Dembélé ont été nommés respectivement à la tête des forces terrestres et aériennes. Enfin, le colonel-major Boukary Kodio a hérité du poste de directeur de la Sécurité militaire. Idem au Burkina où la France et ses alliés multiplient des attaques terroristes et où le président a récemment procédé à des remaniements. Le site proche du renseignement de l’armée française Opex360 écrit à ce sujet : « En trois mois, la majeure partie des interlocuteurs de la force française Barkhane ont été remplacés. » Le changement de plan français méritait-il qu’autant de sang soit versé ? Il est vrai qu’Israël vient de débarquer au Sahel et que ce genre de coup de force sanglant est toujours signé Israël. 

  • Sénégal

Le programme national d’armements « Made in Sénégal » des forces armées sénégalaises est bloqué depuis trois ans. Ce projet de fabrication de lance-roquette, gilets pare-balles, véhicules blindés, entre autres, qui a déjà donné des résultats concrets, n’arrive pas à décoller. Il serait reproché au ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation d’être la cause du blocage pour n’avoir pas apporté sa part du financement, conformément à ses engagements contractuels.

Inquiet de l’avenir du programme ou « projet » Skimikamiya, hautement stratégique et patriotique, « qui est en train d’être détruit », l’ingénieur électromécanicien Serigne Mactar Ba, qui travaille avec l’armée depuis 2008 alerte le président Macky Sall, chef suprême des armées. « J’ai envoyé plusieurs lettres à la présidence, mais ce qui se passe en haut, je ne le sais pas. Le ministre dit qu’il a signé et que c’est en cours. Mais, cela ne bouge pas. »

L’ingénieur électromécanicien de faire savoir : « Et j’en profite pour alerter le président de la République, le chef suprême des armées, pour dire que le projet “Skimikamiya” est bloqué par le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, qui n’apporte pas la part de son financement alors qu’on a signé un contrat tripartite », détaillent nos confrères du journal Les Échos.

Ayant refusé des contrats en or avec d’autres pays de la sous-région, le spécialiste des armes et minutions soutient qu’il va rester au pays et mener le combat. Pour lui, « on ne peut pas continuer à détruire les scientifiques sénégalais ou les pousser à se détruire ».

  • Burkina Faso

La compagnie listée sur ASX, l’australien Vital Metals, a suspendu ses activités d’exploration au Burkina Faso, pour des raisons de sécurité.

Le propriétaire du projet aurifère Nahouri a évoqué vendredi, les préoccupations persistantes en matière de sécurité dans le pays, où l’état d’urgence a été déclaré pour plusieurs des provinces du Nord. L’état d’urgence décrété en décembre dernier pour lutter contre les attaques terroristes dans ces provinces restera en vigueur jusqu’en juillet 2019.

Par ailleurs, la société a été approchée par un certain nombre de compagnies minières pour évaluer les données d’exploration sur ses concessions. Elle a indiqué qu’elle examinerait ces approches tout en surveillant l’environnement sécuritaire dans le pays.

Pour rappel, Vital Metals s’est retiré l’année passée de son projet aurifère Bouli, au Niger, en invoquant les inquiétudes suscitées par la situation géopolitique dans ce pays.

Alors les pilleurs de l’or africain prennent-ils un à un la poudre d’escampette ? Ou peut-être qu’ils font place nette pour aller s’installer ailleurs... On se rappelle comment le G5 sahel s’était acharné sur les soi-disant orpailleurs clandestins. C’est peut-être la revanche de l’Histoire.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV