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Damas s'arroge le droit de recourir à tous les moyens pour rependre le Golan

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les troupes syriennes hissent le drapeau syrien dans la ville frontalière de Quneitra sur les hauteurs syriennes du Golan le 27 juillet 2018. ©AFP

Lors d’une interview accordée, ce vendredi 22 mars, à la chaîne d’information libanaise, Al-Mayadeen, le vice-ministre syrien des Affaires  étrangères, Fayçal Meqdad a réaffirmé que Damas ne connaissait aucune limite pour reprendre le Golan.

« La Syrie examinera toutes les possibilités de la reprise du Golan », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « Trump représente le régime sioniste qui fait partie du plus important protecteur du terrorisme. Le gouvernement américain met au défi les résolutions des Nations unies sur le Golan ».

Ce diplomate syrien a déclaré que Damas se réservait le droit d'utiliser les moyens pacifiques ainsi que le recours à la force pour libérer son territoire.

 « Il est bien évident que Trump est un petit élément du QG électoral de Netanyahu », a ironisé le vice-ministre syrien des Affaires  étrangères, Fayçal Meqdad.

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M. Meqdad a souhaité voir les pays arabes maintenir, leur solidarité, au moins pour soutenir la cause palestinienne.

«  Les mécanismes des pays arabes et leur politique à l'égard de la Syrie sont clairement contradictoires. Cette démarche trouve ses origines dans la pression exercée par Pompeo exigeant que la Syrie ne regagne pas son siège auprès de la Ligue arabe. Il n'y a pas de normalisation entre les États arabes et Israël, mais certains régimes sont entièrement soumis à Israël », a-t-il regretté, expliquant que les relations entre Israël et certains pays du golfe Persique ont dépassé le stade de la normalisation ».

Quant au Deal du siècle proposé par Trump il a déclaré :

« Si certains régimes arabes ne donnent pas leur aval à cet accord,  il sera impossible de le mettre en œuvre ».

 S’agissant de la prise de position turque sur le Golan, il a apporté le commentaire suivant :

« La position de la Turquie sur le Golan repose sur la contradiction et l'hypocrisie, car Ankara soutient le terrorisme en Syrie ».

Le président américain a écrit le jeudi 21 mars sur son compte Twitter qu’il était temps pour les États-Unis de reconnaître pleinement la souveraineté d’Israël sur le Golan après 52 ans !

Le plateau du Golan a été occupé en 1967 par Israël lors de la guerre de Six Jours. En dépit des résolutions de l’ONU qui exigent au régime de Tel-Aviv de s’en retirer totalement et inconditionnellement Israël l’a annexé en 1982.

Le représentant permanent de la Syrie à l’ONU, Bachar Jaafari a aussi qualifié ce vendredi d’illégitime et de sans valeur toute mesure adoptée par les États-Unis sur le plateau du Golan.

Il n’a pas manqué de juger irresponsable le tweet du jeudi soir de Trump sur les hauteurs du Golan avant de le condamner vivement.

« Les allégations de Trump sur le Golan occupé ne changeront pas cette réalité que cette zone appartient à la Syrie », a-t-il réitéré. Et d’indiquer : « Le gouvernement américain n'a pas le droit de déterminer le sort du Golan syrien occupé ».

Jaafari a appelé les Nations unies et le Conseil de sécurité à condamner les propos tenus par Trump et à prendre des mesures spécifiques pour maintenir les principes de cette instance internationale et les résolutions internationales.

Il a souligné que toute action américaine sur le Golan occupé était illégale et sans valeur.

 « Les États-Unis sont responsables de la situation instable et tumultueuse sur la scène internationale et ils représentent une menace pour la paix et la stabilité internationales », a-t-il conclu.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV